Une planifi cation au quart de tour

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Une planifi cation au quart de tour

Publié le 25/04/2009 à 00:00

" Comment a-t-on pu s'en passer aussi longtemps ? " C'est la question que se sont posée à l'unanimité les professionnels de la santé de l'Estrie qui ont expérimenté le nouveau Dossier clinique informatisé (DCI). Plus besoin d'attendre que les radiographies des patients leur soient expédiées : ils y ont accès de leur ordinateur. L'Agence de la santé et des services sociaux de l'Estrie a entrepris, il y a trois ans, de mettre le DCI du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) à la disposition des sept centres de la santé et de services sociaux de la région. Premier jalon d'un plus vaste projet, cette étape réalisée au coût de 7,4 millions de dollars sera terminée en juin. Elle englobe une vingtaine de points de service (CLSC, CHSLD, hôpitaux, etc.). Le Bureau de projets régional de l'Estrie pilote le dossier, épaulé par la fi rmeconseil CGI.

L'initiative a pour objectif d'assurer la continuité des soins. Concrètement, cela signifi e qu'un médecin de Magog peut consulter les images numérisées des radiographies que son patient a passées à Sherbrooke sans attendre de recevoir les fi lms radiographiques. Le système, qui a nécessité l'implantation d'une plateforme de base de données régionale, prend également en charge la gestion des rendezvous d'examen d'imagerie. Entre autres avantages, le DCI permet un diagnostic plus rapide et diminue les dédoublements d'analyses médicales. Il évite aussi au patient de répéter la même information lorsqu'il rencontre un nouvel intervenant ou qu'il se rend dans un nouvel établissement.

Rigueur et réalisme

Jusqu'à maintenant, les délais et les coûts sont respectés, ce qui n'est pas si courant pour un projet de cette envergure. Un suivi serré et une planification minutieuse expliquent cette réussite, selon Pierre Labrosse, directeur du Bureau de projets. Par exemple, un contrôleur gère rigoureusement les heures de travail des employés, celles facturées par les fournisseurs et le respect des échéances. " C'est le gardien du temps et du budget ", dit Pierre Labrosse, qui a suivi, avec les cinq autres membres de son équipe, une formation sur les techniques de gestion de projet.

Il faut dire que l'Agence a préféré voir moins grand et viser un objectif réaliste plutôt que de se lancer dans une aventure qui aurait fait exploser les coûts. Le projet initial prévoyait en effet l'inclusion dans le dossier informatisé des résultats de laboratoire et d'imagerie, de l'histoire biopsychosociale (par exemple, l'évaluation de l'autonomie des personnes âgées), des données de vaccination et des diverses demandes de service dans le réseau (comme des soins à domicile). Mais une analyse détaillée a établi le coût de l'opération à 20 millions de dollars. Il a alors été décidé de se limiter pour le moment à l'infrastructure technologique et à l'imagerie.

Des facteurs de succès

La création d'un bureau de projets et la décision de dégager des ressources pour réaliser l'implantation sont d'autres facteurs de succès. La concertation entre les divers établissements du réseau également. " Ils étaient tous d'accord pour en faire la priorité régionale,souligne Pierre Labrosse. Sans cet appui unanime, ça n'aurait pas été possible. La collaboration de tous était nécessaire. "

Enfi n, les professionnels de la santé ont été tenus au courant de l'évolution du projet par la parution régulière de textes dans le bulletin interne. " La communication est un ingrédient clé de la réussite ", ajoute Pierre Labrosse. Le dossier clinique informatisé est un jalon du vaste projet de dossier de santé électronique que le ministère de la Santé et des Services sociaux entend déployer à l'échelle provinciale au cours des années à venir. À terme, le dossier de chaque patient comprendra les ordonnances de médicaments, l'historique de vaccination ainsi que les résultats des tests de laboratoire et des examens d'imagerie. L'Estrie fi gure parmi les régions ayant quelques foulées d'avance.

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