Une norme nationale en traduction

Publié le 23/05/2009 à 00:00

Une norme nationale en traduction

Publié le 23/05/2009 à 00:00

Par Claudine Hébert

Préparée en collaboration avec l'Office des normes générales du Canada (ONGC), la nouvelle certification en matière de prestation de services de traduction permet à l'industrie canadienne de rejoindre la Communauté européenne, les États-Unis et la Chine au rang des nations qui ont codifié les critères essentiels d'une traduction de qualité.

Qu'est-ce que cela change ? Terminée l'époque où tout un chacun pouvait s'improviser expert en traduction. Après avoir encadré la pratique individuelle par un système d'agrément professionnel, la jeune industrie canadienne s'attaque à la structuration de ses entreprises de traduction, quelle que soit leur taille.

Un gage de qualité

" Cette certification, inspirée du modèle européen, constitue un gage de qualité, de rigueur et de professionnalisme des services. Une référence pour les clients qui recourent aux services d'un cabinet de traduction ", explique Gonzalo Peralta, président de l'Association de l'industrie de la langue canadienne (AILIA). Et cette attestation de processus va encore plus loin. Elle a l'avantage d'être appuyée par une formation universitaire pancanadienne en traduction très développée et des associations professionnelles provinciales qui protègent jalousement le titre de traducteur. Quatre de ces associations (Québec, Ontario, Colombie-Britannique et Nouveau-Brunswick) sont d'ailleurs reconnues légalement.

Autrement dit, le sceau de la nouvelle norme garantit que l'établissement emploie des traducteurs agréés, ou à tout le moins détenteurs d'un diplôme de premier cycle dans ce domaine. Cet élément additionnel, qui distingue la norme canadienne des autres normes nationales, fait de cette certification la plus avancée à l'échelle mondiale. " Un futur modèle pour l'éventuelle norme internationale dont veut se doter l'industrie mondiale de la langue ", ajoute M. Peralta.

Le président de l'AILIA n'est pas le seul à se réjouir de la création de cette certification. Plusieurs cabinets de traduction, y compris l'imposant Bureau de la traduction du Canada, accueille cette norme à bras ouverts. " Cette réglementation met en place une distinction entre les professionnels et les amateurs. Elle n'éliminera pas tous les risques, mais contribuera à les atténuer ", indique Donald Barabé, vice-président du Bureau de la traduction du Canada, à Gatineau.

Il faut comprendre que cette norme est facultative. Pour qu'elle porte ses fruits, les grands acheteurs de services de traduction, notamment les banques et les multinationales, doivent l'exiger auprès de leurs fournisseurs. Le Bureau de la traduction, qui compte donner l'exemple, estime que le processus de certification devrait s'échelonner sur les cinq prochaines années. Selon l'AILIA près de 200 cabinets de traduction au pays répondent aux critères exigés par la certification mais, jusqu'à présent, un seul cabinet provenant de l'Ontario a été certifié.

dossiers@transcontinental.ca

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