Un label qui ne fait pas l'unanimité

Publié le 02/11/2013 à 00:00, mis à jour le 30/10/2013 à 15:11

Un label qui ne fait pas l'unanimité

Publié le 02/11/2013 à 00:00, mis à jour le 30/10/2013 à 15:11

La toute jeune Association québécoise de commerce électronique (AQCE) est critiquée.

L'organisme sans but lucratif a tenu sa première assemblée générale annuelle afin d'élire les membres de son conseil d'administration. L'AQCE sera présidée par François Bouilhac, président de Comrel International, une société de services-conseils en affaires internationales.

«Notre première mission sera de mettre en place un label de confiance, un peu à l'image du BBB [Better Business Bureau] aux États-Unis», a affirmé Jonathan Roy durant la toute première assemblée générale de l'association, tenue à l'occasion de l'événement e-Tactiques, organisé par le Centre local de développement de Laval. M. Roy, président de l'agence Web Devrun, occupera le poste de vice-président de l'organisme sans but lucratif.

M. Roy soutient que si ce sceau était adopté, les commerçants auraient l'obligation de se conformer à certaines balises pour pouvoir obtenir leur certification, dont l'objectif est de sécuriser les consommateurs qui hésitent à acheter en ligne.

Le projet a été accueilli froidement par le président du salon eCom Montréal, Stéphane Ricoul, présent lors de l'assemblée. Selon lui, le fait que l'AQCE n'ait aucun membre permanent est inquiétant. Il a par ailleurs émis certaines réserves : si le label échoue, il fera plus de mal que de bien au commerce électronique du Québec.

M. Ricoul a ajouté qu'il subsistait actuellement un manque de concertation au sein de l'industrie québécoise du commerce électronique, ce qui pénalise le développement du secteur.

Jonathan Roy a pris note de ce commentaire, ajoutant que l'AQCE souhaitait aussi mettre en place un réseau d'information et de consultation qui permettrait d'accompagner les PME souhaitant faire leur entrée dans le monde du commerce électronique.

L'exemple de la France

À ce titre, le gouvernement français s'est doté dès 2006 d'un plan d'accompagnement afin de stimuler le commerce en ligne.

«Nous avons créé un Passeport pour l'économie numérique. Le programme a duré six ans. Son objectif était de monter en compétences et de sensibiliser les entreprises aux outils numériques pour qu'elles les adoptent au quotidien», explique Gilles D'Anchald, du ministère du Redressement productif, en France.

Le programme a été relancé en 2012 sous le nom de Transition numérique. «Nous avons constaté que les petites entreprises avaient encore besoin d'être accompagnées, aidées. Par contre, il fallait faire évoluer le programme pour mettre l'accent non pas sur la sensibilisation, mais sur la formation», raconte M. D'Anchald.

Depuis un an, le programme vise à mettre en place un centre de ressources dans chaque région de France, où sont formés les conseillers au numérique. «Le programme ne s'adresse plus directement aux entreprises, puisqu'on a environ 3,5 millions d'entreprises sur le territoire, ce qui serait une masse trop importante», explique M. D'Anchald. Environ 200 conseillers sont inscrits sur la plateforme de formation, et l'objectif est d'en compter un millier d'ici la mi-2014.

En France, le commerce électronique devrait constituer un marché de 47 milliards d'euros (environ 68 milliards de dollars) en 2013. Près de 60 % des entreprises françaises ont un site Internet vitrine, alors que seulement 17 % ont un site marchand.

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