Un immeuble à (mauvaises) surprises !

Publié le 30/10/2010 à 00:00

Un immeuble à (mauvaises) surprises !

Publié le 30/10/2010 à 00:00

Par Stéphane Rolland

Le Centre montérégien de réadaptation (CMR) de Longueuil était en mauvais état avant sa reconversion, dit Bruno Longval, chargé de projet de la firme Bouthillette Parizeau. Le projet de rénovation s'est déroulé de 2006 à février 2009.

L'ancienne école de filles construite en 1959 avait été transformée en CLSC dans les années 1970 sans bénéficier de rénovations majeures. Au début de 2004, le CLSC avait déménagé, à la suite de quoi le bâtiment était resté abandonné pendant plus de deux ans. Durant cette période, l'immeuble avait été occupé par des squatteurs. La toiture coulait et il y avait de la moisissure. L'endroit était aussi contaminé par la présence d'amiante.

Dans ces conditions, les imprévus étaient inévitables. " Ce n'était pas un chantier facile, explique le chargé de projet. Il y avait beaucoup de surprises. En enlevant la terre, nous avons découvert qu'une fuite de l'ancien système de chauffage avait contaminé le sol avec des produits pétroliers. "

On ne pouvait toutefois pas courir le risque d'être retardé par un élément imprévu, puisque le Centre devait y emménager avant l'échéance du bail de l'immeuble qu'il occupait. La solution de Bouthillette Parizeau : séparer les travaux en deux phases afin de disposer de temps pour gérer les imprévus et mieux contrôler les risques.

Durant la première phase, on réalise les travaux qui doivent être faits absolument : la réfection de l'enveloppe du bâtiment et la décontamination du site. En même temps, le client profite de cette période pour réfléchir aux derniers détails de l'aménagement du centre de réadaptation. Les travaux comme tels ont duré 11 mois.

Davantage de suivi

Un chantier où les désagréables surprises peuvent être nombreuses doit être suivi de près, explique M. Longval.

" Il faut être présent sur le chantier pour répondre rapidement aux questions de l'entrepreneur, dit le chargé de projet. S'il est laissé à lui-même, celui-ci risque de faire des erreurs lorsqu'il fera face à un imprévu. "

La transformation d'un ancien bâtiment représente aussi un défi au chapitre de la réduction de la consommation d'énergie. L'équipe de Bouthillette Parizeau a donc dû trouver des façons d'augmenter l'efficacité énergétique de l'édifice, notamment en installant des puits géothermiques dans l'ancienne cour d'école du bâtiment transformée en stationnement.

Comme les nouveaux systèmes de chauffage et de climatisation sont complexes, il fallait aussi prévoir une dernière phase de mise en service où l'on confronte les plans avec la réalité. Bouthillette Parizeau effectue actuellement un appel d'offres pour réaliser les derniers ajustements nécessaires au bâtiment. " La mise en service est devenue plus à la mode avec l'arrivée des normes environnementales comme LEED, explique M. Longval. Certains systèmes de régulation de la température sont complexes. On ne peut pas prévoir exactement comment les usagers les utiliseront. Cette dernière phase est donc nécessaire pour arrimer nos installations avec les habitudes des occupants et apporter des corrections mineures. "

Les facteurs de succès

> Planifier les risques de mauvaises surprises avant le début du projet.

> Séparer les travaux en deux phases et s'assurer de maîtriser les imprévus dès la première phase.

> Prévoir une phase de mise en service du bâtiment pour s'ajuster aux besoins des occupants et corriger les problèmes mineurs.

60 %

Diminution de la facture énergétique du bâtiment grâce à sa transformation.

dossiers@transcontinental.ca

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.