SSQ et Rona, deux cas inspirants

Publié le 24/01/2009 à 00:00

SSQ et Rona, deux cas inspirants

Publié le 24/01/2009 à 00:00

Par Pierre Picard

Voici ce qui pourrait bien devenir un dicton à l'intention de tout employeur en matière d'assurance collective : Si un assureur le fait, fais-le donc.

SSQ Société d'assurance vie est non seulement un fournisseur de régimes d'assurance collective, mais un employeur important avec ses 1 050 employés.

Or, il y a quelques années, la société était aux prises avec un taux d'absentéisme élevé qui ne cessait de croître et qui lui coûtait cher en assurance salaire. En 2007, ce taux était de 5,5 %, comparativement à 3,2 % pour l'ensemble de l'industrie canadienne.

Pour s'attaquer au problème, Daniel Ouellet, directeur principal, rémunération et relations de travail, chez SSQ, indique que l'entreprise a choisi la sensibilisation plutôt que la coercition ou les mesures disciplinaires.

"Notre objectif était de convaincre nos employés de prendre soin de leur santé, de faire de l'exercice et de surveiller leur alimentation, dit-il. Nous avons fait preuve de transparence en ne leur cachant pas que notre but était de réduire les coûts de l'absentéisme. Nous avons joué franc jeu."

En février 2007, l'assureur a donc lancé le premier volet d'un vaste programme qui prévoit pour tous les employés un bilan global de santé (2007), un bilan de santé psychologique (2008), un bilan de santé du coeur (2009) et un autre bilan global de santé (2010).

L'entreprise a aussi mis sur pied des activités mensuelles favorisant les bonnes habitudes de vie et développé, avec le Cégep Sainte-Foy, des cours de boxe, d'aérobie et de yoga en milieu de travail.

En mai 2007, SSQ a lancé le deuxième volet de son programme destiné à gérer la présence au travail en fixant des objectifs précis en matière d'assiduité. "Nous avons rencontré les employés afin de bien connaître les causes de leur absentéisme, raconte M. Ouellet. Avec l'accord de leur médecin, nous les aidons à réintégrer leur emploi de différentes façons, dont le retour progressif ou à temps partiel, ainsi que les tâches allégées ou modifiées."

Le programme commence à porter ses fruits puisque le taux d'absentéisme chez l'assureur de Québec a chuté à 4 %. Daniel Ouellet a bon espoir qu'il se poursuivre sur cette lancée, l'objectif visé étant le même taux que celui de l'industrie.

Une franchise de 6 $

De son côté, Rona a introduit en 2002 le principe de l'utilisateur-payeur pour le volet assurance médicaments de son régime d'assurance collective, qui compte 13 000 assurés.

Christian Proulx, vice-président principal, personnes et culture, de Rona, précise que les employés doivent payer de leur poche une franchise de 6 $ par réclamation d'assurance médicaments.

"C'est un ticket modérateur qui sensibilise les employés au fait que, lorsqu'ils se procurent un médicament à la pharmacie, ce n'est pas gratuit", souligne-t-il.

L'introduction de ce ticket modérateur a eu un impact direct sur le coût du régime. M. Proulx mentionne que la réduction de coûts n'est pas le seul objectif visé par les modifications apportées au régime. Il y a aussi le besoin d'assurer la pérennité des programmes et l'ajout de nouvelles protections.

Ainsi, Rona a investi en 2008 dans son régime d'assurance collective afin d'offrir un programme d'aide psychologique aux employés. L'entreprise a aussi augmenté les remboursements des frais de traitements psychologiques et de physiothérapie.

De manière globale, les coûts du régime de Rona sont assumés à 70 % par l'entreprise et à 30 % par les employés.

dossiers@transcontinental.ca

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