Chaque année jusqu'en 2021, 7 000 postes seront à pouvoir dans les technologies de l'information et des communications (TIC). Une donnée qui, combinée à la baisse des cohortes de diplômés, force les entreprises du secteur à recruter à l'étranger.
Ainsi, depuis quatre ans, le bureau de CGI à Québec participe à toutes les missions de recrutement organisées en France par Québec International, une agence de développement économique. Déjà, environ 200 de ses 1 100 travailleurs sont issus de 30 pays.
"On est très fiers d'être capables de procurer des emplois et une meilleure qualité de vie à ceux qui se joignent à nous", note la vice- présidente aux ressources humaines, Édith Larouche.
Un argument de taille
La qualité de vie est un argument clé pour convaincre les travailleurs étrangers de s'établir à Québec. Les Sud-Américains s'y sentent beaucoup plus en sécurité que dans les grandes villes de leur continent, et les Français y ressentent moins de pression. "En France, dans les TI, tout le monde est cadre et travaille de 50 à 60 heures par semaine, explique Julien Blin, qui s'est joint à CGI Québec il y a deux ans. Ici, je découvre que j'ai des soirées à moi."
CGI Québec a formé ses directeurs en gestion de la diversité pour faire face aux défis de l'intégration. Le bureau a établi un guide de l'immigrant, il offre trois sessions d'accueil, ainsi que des cours de français en entreprise.
Détail non négligeable : le bureau de CGI dans la Capitale fait la demande des permis de travail des immigrants recrutés et de leurs conjoints, et paie ces permis ; il s'occupe également des permis d'études des enfants. De plus, chaque nouvel employé est jumelé à un parrain pendant un an.
11,5 % Baisse annuelle du nombre de diplômés en TIC au niveau collégial, de 2003 à 2009. À l'université, la baisse a été de 3,3 % annuellement, de 2001 à 2007. | Source : TechnoCompétences