Québec examine «entre 5 et 10» projets de transformation des minerais

Publié le 18/02/2012 à 00:00

Québec examine «entre 5 et 10» projets de transformation des minerais

Publié le 18/02/2012 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Les deuxième et troisième transformations du minerai au Québec, c'est loin d'être impossible. Surtout dans l'éventualité de la mise en place d'une taxe sur le carbone.

Le premier ministre du Québec Jean Charest a révélé aux Affaires que son gouvernement examinait actuellement «entre 5 et 10 projets». Certains d'entre eux sont sur le territoire du Plan Nord - mais une grande partie seraient situés au sud du 49e parallèle. Les Affaires a pris connaissance d'un projet de mine de terres rares élaboré par la société Quest Rare Minerals, ressources dont la 2e transformation serait effectuée sur place. De son côté, le premier ministre a précisé qu'il examinait aussi des projets de transformation du fer, parmi d'autres minerais.

Selon lui, «il y a aura des projets de 2e et 3e transformations qui vont se dessiner» dans les prochaines années. Mais tout dépend, évidemment, de l'évolution de la demande mondiale. «Un mois, c'est bon et l'autre, ce ne l'est plus. C'est très incertain», reconnaît-il.

Québec souhaite fortement la transformation, qui crée de bons jobs et apporte de la valeur ajoutée. Le gouvernement a formé un comité ministériel, auquel participent le premier ministre ainsi que Sam Hamad (Développement économique, Exportation et Innovation), Clément Gignac (Ressources naturelles) et Pierre Arcand (Développement durable). Le comité se réunit toutes les deux semaines pour la mise à jour des informations sur chacun des projets. «Des beaux projets, intéressants», a commenté M. Charest.

Mais les décisions appartiennent aux entreprises, pas à Québec, a-t-il poursuivi. «Nous, on offre un niveau de soutien.»

Comme des tarifs d'électricité concurrentiels. Qui pourraient l'être encore plus si une taxe sur le carbone était mise en place.

«L'hydroélectricité, une énergie propre et renouvelable, deviendra attrayante pour les industriels nord-américains, car elle offrira une protection contre la taxe sur le carbone.» Et c'est en misant sur l'adoption de cette taxe que Jean Charest prédit que la demande d'hydroélectricité va augmenter.

«Il n'y a pas de doute là-dessus dans mon esprit», dit-il.

JEAN CHAREST SUR...

une participation gouvernementale dans des projets miniers

«On n'a pas fermé pas la porte à en faire davantage [que le 500 millions de dollars (M$) prévus pour Investissement Québec, tel qu'annoncé dans le Plan Nord] parce qu'on veut moduler, parce qu'on veut le faire en fonction des besoins, et 500 M$, ça peut être vite dépensé vu la taille de certains projets. Nos moyens ne sont pas illimités, mais Investissement Québec a d'autres programmes, et il y a aussi la Caisse de dépôt et de placement qui fait des investissements. Il y a donc plusieurs autres possibilités de participer. [...] Mais on veut y aller de manière mesurée, en tenant compte du fait que c'est un domaine à risque élevé et qu'on ne veut pas être un opérateur minier.»

Le genre de négociations qu'il a avec les minières

«Nous prenons chaque projet en reconnaissant son mérite et nous faisons les calculs. Nous disons aux minières : «Donnez-nous vos projets. Avez-vous des acheteurs ? Comment allez-vous transporter le minerai ? Quel est votre coût de revient ?» Tout cela se fait avec transparence. C'est là aussi qu'on regarde si on peut prendre une participation. Cela peut faire une différence. Et n'oubliez pas que quand Québec donne son autorisation, cela donne de la valeur ajoutée à la société.»

Le contexte mondial actuel concernant les investissements miniers

«Lors du Forum de Davos, nous avons pris la température : nous avons senti un ralentissement dans les projets, mais les promoteurs demeurent actifs, dans le sens où ils sont en contact avec nos équipes.»

Le rôle du Fédéral dans le Plan Nord

«Il ne fait pas son travail dans le financement de logements sociaux pour les Inuits du Nunavik. Il est absent et pourrait faire beaucoup plus.»

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