Victoriaville veut devenir aussi accessible par voie aérienne qu'elle l'est par voie terrestre.
Projet d'agrandissement de piste, construction de hangars, création d'une coopérative aérienne... Depuis deux ans, Victoriaville multiplie les démarches pour valoriser son aéroport, voisin du parc industriel Fidèle-Édouard-Alain. " L'aéroport constitue un élément essentiel au développement de notre zone industrielle ", soutient René Thivierge, directeur général de la Corporation de développement économique des Bois-Francs.
M. Thivierge rapporte que ces projets d'infrastructure intéressent vivement des entreprises de l'extérieur de la région. " Certaines nous ont indiqué vouloir emménager près de l'aéroport à la condition que nous améliorions nos infrastructures ", avoue-t-il.
Ces améliorations reposent principalement sur l'agrandissement de la piste. La Corporation des initiatives industrielles de Victoriaville (CIIV), qui gère le dossier, a déposé auprès du gouvernement fédéral une demande afin de pouvoir élargir la piste et surtout de l'allonger de quelque 300 mètres, ce qui permettrait à l'aéroport régional d'accueillir des aéronefs de 30 à 40 passagers. Un projet de 4,5 millions de dollars pour lequel Victoriaville attend une réponse depuis deux ans.
D'ici là, la CIIV a entrepris des travaux de 300 000 $ pour revamper les bâtiments et construire des hangars. Elle procède aussi au déboisement le long de la piste.
L'aéroport dessert déjà les deux petits avions privés de Cascades, une école de pilotage, une école de parachutisme ainsi que la toute première coopérative aérienne au Québec, CoopAir.
Depuis deux ans, cinq entrepreneurs de la région bénéficient d'un service de nolisement d'affaires à partir de l'aéroport régional André-Fortin. Comme pour le covoiturage, quatre entreprises de Victoriaville (Les Constructions Pépin et Fortin, Les Forages L.B.M., Fournitures funéraires Victoriaville et Sani Marc) et une de Warwick (Roland Boulanger ) se partagent un appareil pour déplacer leurs équipes, rencontrer leurs clients et fournisseurs et effectuer le suivi de leurs projets.
L'appareil, un Beechcraft KingAir B10, peut transporter jusqu'à huit passagers. Il possède une autonomie de vol de six heures et permet aux membres d'atteindre rapidement l'ensemble du territoire québécois, y compris les régions du Nord-du-Québec, de la Baie-James, de l'Abitibi, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. L'exploitation et la gestion du service de la coopérative ont été confiées à Aviation Bois-Francs, gérée par Michel Saint-Pierre. En plus d'effectuer le pilotage de l'appareil, M. Saint-Pierre a le mandat de coordonner les demandes de transport des membres de la coopérative.
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