Persiste et signe

Publié le 01/06/2013 à 00:00

Persiste et signe

Publié le 01/06/2013 à 00:00

Il n'avait pas encore ouvert la bouche que les quelque 1 500 personnes réunies dans la salle l'applaudissaient déjà chaleureusement. Puis il a entamé son discours... en anglais. Et là, ce fut toute une surprise. Les francophones tendaient désespérément l'oreille. Tandis que les anglophones plissaient les yeux, signe d'une concentration extrême.

Je parle de l'accent pourri du célèbre designer et architecte français Philippe Starck, qui s'est exprimé en anglais à C2-MTL, cette grande conférence sur la créativité qui se tenait à Montréal la semaine dernière.

Au départ, nous pensions qu'il s'agissait d'une farce. Que Starck forçait son accent pour se donner un style. D'ailleurs, on attendait la chute. Mais 10 minutes plus tard, 20 minutes plus tard... Starck persistait à manier la langue de Shakespeare avec son terrible accent.

Et pourtant... Il a fait preuve d'une assurance incroyable. Aucun complexe, aucun stress apparent. C'est avec un aplomb déconcertant qu'il a articulé à la française chacun de ses mots pendant près de 40 minutes. Et finalement, je dois concéder qu'il nous a captivés, surpris, déstabilisés, provoqués, fait rire. Bref, il nous a séduits.

Il faut du cran pour présenter ses idées et assumer son style devant un public. Les conférenciers que nous vous présentons cette semaine sont passés par là. Ils se sont exprimés à HEC Montréal dans un cadre inspiré des célèbres conférences TED, reconnues mondialement pour leur grande qualité.

L'exercice n'est pas facile. Qui n'a jamais songé à faire marche arrière lors d'un discours ou senti sa voix flancher par manque d'assurance ?

Prenez exemple sur Starck. Il a continué comme si de rien n'était. Son anglais à couper au couteau ? Ça fait partie du personnage, de son charisme. Les applaudissements, chaleureux au départ, étaient déchaînés à la fin de sa présentation. Mais ce n'était plus un supplice à nos oreilles.

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