Pendant ce temps, chez les Anglais...

Publié le 03/11/2012 à 00:00

Pendant ce temps, chez les Anglais...

Publié le 03/11/2012 à 00:00

Par M.J.

Tandis que la bataille du ciel s'intensifie au Canada, en Europe, le transporteur EasyJet continue de faire baver ses concurrents, toutes catégories confondues.

Clone britannique de l'irlandaise à succès RyanAir, elle-même inspirée du modèle inventé par la texane Southwest Airlines, EasyJet fait tourner les têtes sur les parquets boursiers.

Forte d'une flotte de plus de 200 Airbus A319/320, dont la moyenne d'âge est d'environ quatre ans, l'entreprise est devenue depuis 1995 le quatrième transporteur européen en importance quant au nombre de passagers (55 M en 2011) et le transporteur principal de nombreux aéroports d'importance, dont ceux de Berlin, Genève et Milan.

À la Bourse de Londres, son titre se négocie à près de 6,20 livres sterling, l'équivalent de 9,79 $ CA. En 12 mois, se terminant le 17 octobre, EasyJet a produit un rendement pour ses actionnaires de 55,32 %, soit plus du double que celui (24,52 %) qu'offre sa rivale RyanAir (Nasdaq, RYAAY, 33,25 $ US) sur Wall Street.

La conquête du businessman

Sa prochaine poussée de croissance pourrait venir de l'accroissement souhaité du nombre de passagers voyageant par affaire, qui ne comptent que pour 18 % de ses passagers actuellement.

Au début d'octobre, l'entreprise a annoncé une révolution : chaque passager se verra dorénavant attribuer un siège lors de l'achat de son billet ! Jusqu'à maintenant, sous prétexte d'accélérer l'embarquement, la compagnie laissait à chaque passager le soin de batailler pour son siège une fois à bord.

Sa cette stratégie est vue comme risquée par certains, la Deutsche Bank avoue au contraire mal comprendre comment cette initiative pourrait ne pas mener à une remontée «décente» de ses ventes, de pair avec l'embellie de ses marges bénéficiaires. C'est qu'en plus des gens d'affaires, note son analyste Geof Collyer, ce changement pourrait attirer une clientèle de retraités, plus encline à voyager hors des heures de pointe.

Autre initiative d'intérêt, selon Donal O'Neil, analyste de Goodbody Stockbrokers, le développement de son système informatique. Ce dernier permettra un accès plus complet aux principales plateformes de réservation utilisées par la clientèle d'affaires.

Ce qui fait dire à l'analyste Stephen Furlong, de Davy Research, que la clé de la croissance espérée d'EasyJet en 2014 viendra de cette poussée du côté des voyages d'affaires. De son point de vue, l'évaluation d'EasyJet est basse (moins de 10 fois le bénéfice prévu) pour une compagnie générant un rendement de l'investissement dans les deux chiffres.

D'ici 2015, l'entreprise entend faire grimper sa part du marché des courtes liaisons en Europe de 7,6 % à 10 %. La Deutsche Bank recommande l'achat du titre avec une cible de 7,45 livres.

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