Artemano, qui a triplé ses ventes en trois ans, profite de son succès pour lancer sa boutique en ligne et, espère-t-elle, augmenter encore davantage son nombre de fans, ici et ailleurs.
La chaîne québécoise d'ameublement Artemano, spécialisée dans la création de décors d'inspiration extrême-orientale, a de grandes ambitions pour la boutique en ligne qu'elle vient de lancer. «C'est un gros investissement, en temps et en argent, dit Sean Surkis, vice- président marketing de l'entreprise, mais nous croyons que d'ici trois à cinq ans elle représentera le tiers de nos ventes.» Selon lui, les gens ont aujourd'hui adopté le Web pour les «achats à forte implication», comme le mobilier. «Dans le secteur, le commerce électronique connaît une croissance d'environ 14 %», indique-t-il.
L'entreprise, qui possède des ateliers en Inde, en Thaïlande et en Indonésie, où elle s'approvisionne en bois, terminera l'année avec des ventes de 11 millions de dollars, une hausse de 30 % par rapport à 2012, et de 300 % en trois ans. «Les choses vont bien ! dit Sean Surkis. Après Laval, Brossard, Montréal et Québec, nous venons d'ouvrir une boutique à Toronto. Mais cinq boutiques, ce n'est pas encore suffisant pour rejoindre l'ensemble des gens que notre offre peut intéresser.» Artemano, qui possède déjà des fans aux États-Unis et au Canada, espère ainsi augmenter son nombre de fidèles à l'étranger. «Ce site, dit Eyal Shoam, copropriétaire et directeur des opérations de la marque, nous permet de ne plus être limités dans l'espace et d'abolir les frontières.»
En ligne comme en magasin
Depuis sa fondation en 2002, Artemano se spécialise dans la création de pièces de mobilier uniques qui mettent en valeur la beauté du bois. L'idée d'une boutique en ligne trottait dans la tête des patrons depuis un moment, mais ils souhaitaient d'attendre d'être fin prêts. Ne pas le faire rapidement, au prétexte que tout le monde le fait. «Nous ne voulions pas faire de compromis, dit Eyal Shoam. Il fallait parvenir à traduire la singularité de chaque morceau. C'était une commande techniquement difficile à livrer.» «Nous voulions réussir à faire vivre aux internautes la même expérience qu'en magasin, poursuit Shimon Finkelstein, copropriétaire et conservateur de la marque. Artemano, c'est une ambiance. Quand un client rentre chez nous, il ressent une émotion. C'était primordial que notre site transmette cette même émotion.»
C'est sur un design épuré, qui laisse toute la place à la photographie, que l'entreprise a misé. Chacun des quelque 250 produits offerts en ligne (dont certains en exclusivité) a été photographié sur fond noir. «Dans notre showroom de Laval, on prend photo sur photo, dit Shimon Finkelstein. La qualité de la prise de vue, l'attention portée aux détails, le stylisme... on est très pointilleux.»
Si le site propose également une section blogue, qui offre du contenu magazine et des conseils d'experts, il s'agit pour l'entreprise d'abord et avant tout d'un nouvel espace de magasinage. «C'est un nouveau bébé, qui n'est pas différent des autres», résume Eyal Shoam. Qu'un acheteur soit en magasin ou en ligne, l'idée est la même, selon lui : lui faire vivre l'expérience Artemano.
