Maudore s'offre une mine pour se financer

Publié le 20/04/2013 à 00:00

Maudore s'offre une mine pour se financer

Publié le 20/04/2013 à 00:00

Pour survivre à la pénurie de financement, les sociétés d'exploration minière doivent développer de nouveaux modèles d'affaires.

C'est ce qu'a fait la junior Minéraux Maudore, de Montréal, en annonçant l'acquisition des actifs aurifères de North American Palladium en Abitibi, le 22 mars dernier. «Plutôt que de dépendre des marchés pour financer notre exploration, nous avons acheté une mine !» résume Anne Slivitzky, chef des opérations de Maudore, au cours d'une entrevue avec Les Affaires, qui s'est déroulée sur le site de la mine Géant Dormant.

Minéraux Maudore fait de l'exploration. Elle détient les titres d'une vingtaine de gisements d'or en Abitibi. Actuellement, elle aurait du mal à se financer pour devenir producteur.

De son côté, le producteur North American Palladium a récemment pris la décision de se départir de ses actifs dans l'or pour se concentrer sur sa mission principale : la production de palladium. L'entreprise détenait notamment la mine d'or Géant Dormant, en arrêt depuis janvier 2012, et la mine d'or Vezza, qui doit entrer en production dans les prochaines semaines. L'usine de traitement de Géant Dormant est toujours en activité, car elle traite l'or extrait à Vezza.

Maudore a acquis ces actifs en échange d'un montant de 18 millions de dollars américains et de 1,5 million d'actions ordinaires. Elle utilisera les infrastructures de Géant Dormant pour traiter l'or qui viendra non seulement de Vezza, mais aussi de ses autres projets en exploration. Ainsi, au début, elle pourra utiliser les revenus provenant de la vente d'or de la mine Vezza pour développer ses autres gisements.

Une aubaine

Cette transaction permet à Maudore d'acquérir, à un «prix d'aubaine», tout ce qu'elle n'avait pas pour devenir rapidement un producteur : l'usine de traitement, le parc à résidus et le permis environnemental nécessaire. Sans parler de la main-d'oeuvre expérimentée.

La vision de l'entreprise est de choisir des projets d'exploration qui sont trop petits pour les gros producteurs mais qui, consolidés, peuvent être mis en production, explique Anne Slivitzky.

«Notre devise est la suivante : Découvrir. Consolider. Produire», résume-t-elle.

Au cours des prochains mois, Maudore entend transformer le plus de ressources possible en réserves (les réserves sont des ressources qu'on peut extraire de façon rentable). Elle réévaluera tous les projets, y compris Géant Dormant, qu'elle envisage de redémarrer à moyen terme. Elle veut également augmenter de 900 à 1 500 tonnes la capacité de traitement de l'usine.

En décembre dernier, Maudore a fait une proposition de fusion avec une autre minière, Eagle Hill, qui explore le gisement de Windfall, non loin de ses propriétés.

À la suite de la fusion, Minéraux Maudore dispose maintenant de 1 440 km2 de gisement, totalisant près de 3 millions de ressources. Elle est notamment propriétaire à 100 % du projet Comtois (1,8 M de tonnes de ressources) et du projet Osbell.

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