Malcolm Gladwell s'intéresse maintenant aux négligés

Publié le 03/11/2012 à 00:00

Malcolm Gladwell s'intéresse maintenant aux négligés

Publié le 03/11/2012 à 00:00

«On tient pour acquis qu'il faut toujours être les premiers en tout, les premiers à réagir, pour l'emporter. Mais les négligés sont souvent en bien meilleure position qu'on ne le pense», estime l'auteur à succès Malcolm Gladwell.

Il a fait cette déclaration lors de la conférence qu'il a donnée devant 600 dirigeants de PME d'une trentaine de pays au forum Centrallia, tenu à Winnipeg du 10 au 12 octobre.

Malcolm Gladwell a d'ailleurs profité de son passage comme conférencier dans la ville manitobaine pour illustrer ses propos.

«Winnipeg n'a sûrement pas le glamour de Toronto ou de Vancouver, mais elle ne doit pas en prendre ombrage pour réussir», a souligné d'entrée de jeu le journaliste-vedette à la coiffure afro et d'allure juvénile, malgré ses 49 ans.

Dans son prochain livre, qui devrait s'intituler David and Goliath et paraître en 2013, le célèbre auteur entend démontrer avec sa plume habituelle et des exemples à l'appui que les négligés (underdogs) ont autant de chances de réussir, sinon plus, que les favoris.

Malcolm Gladwell s'interroge sur l'obsession de vouloir toujours figurer en tête, par exemple pour développer une technologie ou obtenir un brevet, une position qu'il juge surévaluée. Selon son habitude, il s'empresse d'enchaîner avec une histoire qui illustre son idée. Et non la moindre : celle de Steve Jobs, l'un des fondateurs d'Apple, une entreprise au départ négligée devenue un géant mondial de l'informatique.

Au début des années 1970, rappelle-t-il, le Xerox PARC de Palo Alto, en Californie, regroupait une armée de scientifiques parmi les plus brillants qui, dotés de budgets faramineux, devaient inventer le bureau du futur. Or, pendant que Xerox consacrait d'immenses ressources humaines et financières à développer les ordinateurs personnels et des logiciels, la plupart de ces idées novatrices ont été reprises par Steve Jobs et les ingénieurs d'Apple après leur accès au PARC, en 1979.

L'obligation de se battre

«Xerox a été la première à développer les technologies, mais c'est Steve Jobs qui a eu le génie d'en voir le potentiel et de les commercialiser», rappelle Malcolm Gladwell en soulignant que, contrairement à Xerox, Steve Jobs et Apple avaient des moyens limités et étaient motivés par l'obligation de se battre contre des géants pour faire leur marque et survivre.

Il note aussi, en donnant l'exemple des ordinateurs personnels, des téléphones intelligents ou des tablettes électroniques, que la force de Steve Jobs reposait sur sa capacité de prendre les idées des autres et de les améliorer. Malcolm Gladwell pourrait aussi citer bon nombre d'entreprises japonaises qui sont passées maîtres en la matière, comme en témoigne notamment le succès des constructeurs automobiles nippons.

Dans Tipping Point (Le point de bascule), vendu à plus de 6 millions d'exemplaires, Malcolm Gladwell se penchait sur les phénomènes de masse. Avec Blink (Intuition), il a décortiqué notre conception de la pensée, tandis qu'Outliers (Les prodiges) s'intéressait aux origines du succès. Son prochain livre, David and Goliath, analysera l'éternel combat entre les favoris et les négligés.

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