Les grandes transactions

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Les grandes transactions

Publié le 15/11/2008 à 00:00

L'immobilier a beau tourner au ralenti, plusieurs transactions importantes ont eu lieu au Québec depuis un an. Mais elles faisaient l'objet de négociations bien avant que le ralentissement économique ne soit aggravé par la crise financière, en septembre.

Un fonds allemand et de grands acteurs immobiliers de Québec sont débarqués en force dans le marché montréalais en 2008. Les fromagers Saputo ont fait de même, achetant un des plus hauts gratte-ciel de la métropole.

Homburg a du pain sur la planche à la Gare centrale

Un an après avoir acquis la Gare centrale pour 355 millions de dollars, Homburg (16e rang de notre classement) est encore en train d'apprivoiser la bête.

" La complexité de cet animal est assez spéciale, dit René Fortin, premier vice-président et chef de la direction financière chez Homburg Real Estate Trust. C'est un vieil immeuble, bâti en plusieurs phases. La gare en-dessous date des années 1930. Il y a beaucoup de servitudes, pour l'entrée de l'hôtel Reine Elizabeth, de la Place Ville-Marie, des deux tours à bureaux du complexe... Il y a aussi beaucoup de tunnels souterrains. "

À Halifax, le grand patron, Richard Homburg, rêve de construire deux tours par-dessus la gare. Mais sur le terrain, M. Fortin remet les choses en perspective. " On a commencé des études de faisabilité pour savoir si la structure serait capable de supporter le poids de deux tours, dit-il. C'est dans le très long terme. "

Pour lui, la priorité, c'est de faire les réparations urgentes. Par exemple, les 3 millions de dollars que Homburg devra consacrer à la réparation de la base de l'édifice, faite de pierre calcaire. Ou ce million qu'il faudra mettre dans le réseau électrique et les génératrices de la gare.

La plus grande tour est occupée par un locataire fiable : la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), qui occupe la totalité de ses 575 000 pieds carrés. L'autre bâtiment, 10 fois plus petit, est loué à moitié.

" Les plus beaux étages sont pris. Là, il faut investir dans ceux qui nécessitent des rénovations. " Bref, Homburg a du pain sur la planche à la Gare centrale.

Un autre gratte-ciel pour les Saputo

Les Saputo ne sont pas que dans le fromage et le soccer. Jolina Capital, la société d'investissement de la famille, a acquis l'un des plus hauts gratte-ciel de Montréal, la tour CIBC, avec ses partenaires, les groupes Petra et MACH (28e rang de notre classement).

BC Investment Management Corporation, la caisse de retraite des employés du gouvernement de la Colombie-Britannique, a vendu l'immeuble de 48 étages (565 000 pieds carrés) pour 120 millions de dollars. Jolina détient la moitié des parts, mais les Saputo sont aussi actionnaires du Groupe Petra.

Avec ses partenaires, la famille était déjà propriétaire de la tour de la Bourse et des immeubles du 1060 et du 1100, rue University.

KanAm Grund avale le campus Bell et la Cité du commerce électronique

Sitôt construit, sitôt vendu. En octobre, deux mois après son inauguration, Canderel a vendu la phase 1 du campus Bell au fonds de placement immobilier allemand KanAm Grund (27e rang de notre classement).

Canderel et son partenaire Proment touchent 185 millions de dollars pour les trois immeubles situés à l'Île-des-Soeurs.

KanAm achètera aussi la deuxième phase en mars, un mois après la fin des travaux de la phase II.

Les trois immeubles déjà construits totalisent 605 000 pieds carrés.

La deuxième phase, de 240 000 pieds carrés, portera l'investissement total à 250 millions de dollars.

Cité du commerce électronique

En 2008, le fonds KanAm Grund est débarqué en force au Québec. L'achat du campus Bell est la deuxième transaction d'envergure à Montréal en quelques mois pour le fonds, qui a acquis la Cité du commerce électronique en avril.

KanAm n'a pas divulgué le montant de cette transaction, mais la Ville de Montréal évalue les deux immeubles à près de 240 millions de dollars.

Pour la Cité du commerce électronique comme pour le campus Bell, le fonds allemand compte avant tout sur la qualité des locataires et la régularité de ses loyers pour réaliser son rendement.

" Pour nous, il n'y a pas de risque, dit Olivier Catusse, directeur général du fonds. Surtout au campus Bell, avec un locataire unique. "

Tant mieux pour eux, parce que, par les temps qui courent, KanAm ne doit pas s'attendre à voir la valeur de ses nouveaux immeubles au Canada augmenter beaucoup.

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