Le RVER encore peu populaire

Publié le 02/06/2012 à 00:00

Le RVER encore peu populaire

Publié le 02/06/2012 à 00:00

Une minorité d'entreprises comptent mettre en place le nouveau régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) dès sa première année d'application, en 2013, indique un récent sondage réalisé par Léger Marketing pour le Fonds de solidarité FTQ et Les Affaires.

Un peu plus du quart des dirigeants des PME du Québec entendent l'offrir à leurs employés dès le 1er janvier (18 %) ou au cours de l'année (10 %), tandis que près de la moitié (48 %) n'ont pas encore décidé du moment de l'implantation.

«Les entreprises n'ont pas toutes les informations et sont encore à étudier les autres options qu'elles pourraient offrir à leurs travailleurs», commente Patrick McQuilken, porte-parole du Fonds de solidarité FTQ.

Dans son dernier budget, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a annoncé la création des RVER qui doivent être offerts, à compter de janvier 2013, par toutes les entreprises de cinq employés et plus qui n'offrent pas déjà un régime de retraite. Mais les employeurs ont jusqu'au 1er janvier 2015 pour se soumettre à cette obligation. Environ un million de travailleurs seront ainsi couverts par défaut, tandis qu'un autre million, dont près de 600 000 travailleurs autonomes, pourront aussi adhérer au nouveau régime selon leur volonté.

«Le projet de loi n'a pas encore été adopté, et les entreprises ne connaissent pas encore tous les paramètres relatifs au nouveau régime», indique Martine Hébert, vice-présidente de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante pour le Québec.

Les employeurs ne seront pas forcés de cotiser au RVER. Plus du tiers (35 %) des dirigeants ne prévoient d'ailleurs pas contribuer à ce nouveau régime, alors que 38 % n'ont pas encore décidé, précise le sondage.

«Les PME n'ont pas toutes les mêmes moyens financiers que les grandes entreprises», souligne M. McQuilken.

Baisse de confiance

Par ailleurs, l'indice de confiance PME Fonds de solidarité FTQ - Les Affaires a encore perdu du terrain, passant de 66,4 sur 100 en février à 65,8 en mai. En un an, l'indice a reculé de 4,2 points (il atteignait 70 en mai 2011).

«C'est le reflet de l'incertitude économique des derniers mois, au Québec et ailleurs dans le monde, en particulier en Europe», commente M. McQuilken.

Le climat économique n'entache pas totalement l'enthousiasme des propriétaires, présidents ou directeurs généraux de PME. Par rapport à février, le niveau d'optimisme des dirigeants quant à l'avenir des PME québécoises a augmenté de 2,6 points, de 64,9 à 67,5. Il est aussi légèrement en hausse, de 72 à 72,6, en ce qui concerne le développement de leur propre entreprise.

Près des deux tiers (62 %) des PME québécoises fournissent un téléphone intelligent à une majorité de leurs gestionnaires, mais elles sont encore peu enclines (7 %) à leur offrir une tablette numérique. Source : Sondage Léger Marketing pour le Fonds de solidarité FTQ et Les Affaires

25 %

Pourcentage de PME québécoises qui ne prévoient pas investir dans la modernisation de leurs équipements au cours des 12 prochains mois.

20 %

Pourcentage de PME qui s'attendent à une diminution nette de leurs effectifs. Les principales préoccupations des dirigeants demeurent le recrutement de la main-d'oeuvre (54 %) et le coût de l'exploitation (50 %).

Méthodologie : Le sondage a été mené du 1er au 11 mai par la firme Léger Marketing auprès de 201 dirigeants de PME québécoises qui emploient au moins 10 personnes et réalisent des revenus de plus de 5 millions de dollars.

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