De grands changements sur Internet viendront modifier sensiblement la façon dont les entreprises utilisent le Web, et aideront à les rendre plus productives.
La première transformation, d'ordre technique, est encore à un stade de développement : il s'agit de l'implantation de la norme HTML 5, une importante mise à jour du langage de programmation qui a donné naissance au Web. Elle est élaborée par le World Wide Web Consortium, ou W3C, organisme qui régit les normes de la programmation Web.
La norme HTML 5 remplace des pages entières de programmation par de simples mots clés que les navigateurs Web transforment en applications (par exemple, en un lecteur vidéo incrusté dans une page Web), explique Mathieu Bélanger, président de K3 Média, un concepteur montréalais de sites.
En plus de cette fonction de lecture vidéo, HTML 5 incorpore des fonctions d'édition de documents et de glisser-déposer qui pourraient rendre obsolète l'utilisation de plugiciels comme Flash, d'Adobe, et JavaFX, de Sun Microsystems.
" Il était temps. Il y aura un gain de productivité pour les développeurs et les internautes ", souligne Yan Bodain, qui offre une formation sur le sujet au CRIM, le centre de recherche informatique de Montréal.
La nouvelle norme, déjà adoptée par les navigateurs tels que Chrome, Firefox, Opera et Safari, autorisera la création de bases de données locales qui permettent à l'internaute d'utiliser des applications Web en mode hors ligne, et qui pourront être synchronisées une fois la connexion Internet rétablie.
Une extension .quebec dès l'an prochain ?
L'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), gestionnaire des noms de domaine, a indiqué fin juin qu'elle avait amorcé un processus de création de nouvelles extensions de noms de domaine.
L'ICANN vise à satisfaire la multitude d'entreprises, villes et organismes qui souhaitent ajouter l'extension de leur choix aux traditionnels .com, .org et autres .ca.
Les organisations qui voudront obtenir une extension devront soumettre leur candidature à l'ICANN. Les candidatures seront acceptées dès février et pourraient entrer en fonction dès la fin de 2010.
Bien que les frais de traitement pourraient s'élever à 200 000 $ US, l'ICANN s'attend à recevoir entre 400 et 500 demandes de toutes sortes, allant de noms de villes (.newyork, .roma) aux marques de commerce (.ibm) en passant par de simples mots clés (.basketball).
Au Québec, cela pourrait relancer le projet de créer une extension au nom de la province, le fameux .quebec, note Christophe Reverd, consultant auprès de l'ICANN.
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