Usines, centre de foires, écoles, campus... Des bâtiments s'élèvent un peu partout à Drummondville.
«Même si l'économie nord-américaine tire la patte, nous avons battu nos propres records d'investissements», dit Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED).
En 2012, la MRC de Drummond a reçu 209 millions de dollars d'investissements industriels, en hausse de 30 % par rapport à 2011. Et 2013 est de bon augure, alors que Soprema a annoncé son intention de construire une usine de 250 000 pieds carrés au coût de 43 M$.
«D'année en année, les chiffres d'investissements industriels sont convaincants. La diversification économique de Drummondville est sur la bonne voie», dit Chantal Routhier, économiste au Mouvement Desjardins.
C'est toutefois l'émergence de nombreux entrepreneurs ayant des projets de qualité qui a changé les choses. «Sur ce plan, nous rivalisons avec la Beauce !» dit en riant Francine Ruest Jutras, mairesse sans interruption depuis novembre 1987 et présidente de la SDED.
Car il s'en crée, des entreprises ! La ville se classe au huitième rang canadien pour son dynamisme entrepreneurial, selon une étude de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
Responsable du bureau Centre-du-Québec de Développement économique Canada, George Arseneau souligne que plusieurs entreprises de la MRC ont débuté dans la sous-traitance, avec un ou deux donneurs d'ordres. «Mais comme Sixpro, bon nombre ont réussi à élargir leur clientèle. Et beaucoup de sous-traitants, comme le Groupe Soucy et Annexair, ont développé des produits propriétaires, avec leurs marques maison», dit-il.
La capacité d'accueil de nouvelles entreprises s'est aussi considérablement élargie avec Vitrine 55, la nouvelle zone industrielle située au carrefour de l'autoroute 55 et de la route 139. Son potentiel de 20 millions de pieds carrés permettrait d'accueillir plus d'une centaine de PME. CCP Composites Canada occupe dans cette zone une nouvelle usine qui a coûté 5 M$.
La SDED songe à y aménager la deuxième «usine relais» de la région et y construire un bâtiment qu'elle louerait à une entreprise jusqu'à son rachat. La première (et seule) usine relais est occupée depuis 2007 par Laboratoire Provence Canada, un fabricant français de produits cosmétiques. Son bail se termine en 2019.
Afin d'attirer les entreprises, Drummondville mise également sur des congés fiscaux de cinq ans et sur l'attrait des terrains industriels à un dollar le pied carré. «Cela fait partie de notre coffre à outils», dit la mairesse.
Dans le top 5 des incubateurs
Les grands projets d'investissement ont certes contribué à maintenir les emplois industriels dans la MRC de Drummond (15 856 en 2012, par rapport à 15 712 en 2010). Mais les petits projets sont également de la partie.
Certains proviennent de l'incubateur industriel créé en 1998, un des premiers à avoir été mis sur pied au Québec. Près de 65 entreprises en sont issues. Certaines ont migré dans le parc industriel de Drummondville.
L'incubateur héberge actuellement 24 entreprises et affiche complet. C'est pourquoi le directeur général de la SDED prévoit la construction d'un bâtiment de 15 000 pi2. «On se trouvera alors dans le top 5 des incubateurs industriels du Canada», dit M. Dupont.
Projet de centre de foires en août 2014 pour des retombées prévues de 10 M$ par année
Un complexe d'incubation totalisant 31 locaux destinés au démarrage d'entreprises
Vitrine 55, une zone industrielle au potentiel de 20 millions de pieds carrés
Investissement de 82 M$ du Groupe Soucy dans leurs intallations
Construction d'une nouvelle usine de Soprema au coût de 43 M$
Inauguration d'une serre écologique de 12 M$ par Productions horticoles Demers
20,5 % La population de la MRC de Drummond devrait progresser de 20,5 % d'ici 2031, par rapport à 16,1 % pour l'ensemble du Québec. | Source : Institut de la statistique du Québec
