«La défaveur des marchés émergents est en soi une occasion à long terme» - Chuk Wong, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Fonds Dynamique

Publié le 30/03/2013 à 00:00

«La défaveur des marchés émergents est en soi une occasion à long terme» - Chuk Wong, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Fonds Dynamique

Publié le 30/03/2013 à 00:00

Les marchés émergents profitent habituellement de marchés haussiers et d'un retour du goût du risque. Pourquoi ce n'est pas le cas cette fois-ci ?

Les marchés émergents exportent presque autant vers la Chine que vers les États-Unis. La plus faible cadence de l'économie chinoise depuis la crise leur a nui, tout comme l'incertitude entourant les politiques du nouveau gouvernement pendant la période de transition. La mauvaise performance des secteurs des matériaux et de l'énergie, deux segments clés de l'indice MSCI Marchés émergents, enlaidit aussi le portrait de la situation.

Quels facteurs pourraient embellir les perspectives de ces marchés ?

Les marchés américains ont la cote d'amour, mais leur Bourse n'est plus aussi bon marché qu'avant. Les marchés émergents sont 30 % moins chers que la Bourse américaine en fonction des bénéfices prévus. Les périodes de défaveur s'avèrent généralement de bons moments pour investir à long terme. Il faudra toutefois un déclic pour que le fossé se comble. Éventuellement, la Chine regagnera du tonus. Ou encore, les investisseurs remarqueront de nouveau les avantages des marchés émergents : une population jeune, un taux d'épargne élevé, un bilan fiscal solide, des devises stables, etc.

Vous voyez des dangers à percevoir les marchés émergents en un seul bloc. Pourquoi ?

L'indice n'est pas seulement dominé par les secteurs des matériaux et de l'énergie, mais aussi par les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Or, le potentiel nous semble plus intéressant dans le Sud-Est asiatique, comme le Vietnam et la Thaïlande. Cette région se comporte de plus en plus comme un marché commun.

Quelle part de ses placements un investisseur devrait-il consacrer aux marchés émergents ?

Chaque cas diffère en fonction de l'horizon de temps et de la tolérance au risque. Si l'investisseur choisit un fonds négocié en Bourse, il ne devrait pas y mettre plus de 15 % de ses actions.

CV

Gestionnaire principal de divers fonds mondiaux et régionaux, Chuk Wong s'est joint à Dynamique en 1996. Adepte de l'approche «valeur», M. Wong a mérité plusieurs prix de gestion de l'organisme Lipper. Son principal mandat est celui du Fonds Valeur mondiale Dynamique.

11,2

Le multiple des bénéfices prévus en 2013 de l'indice Morgan Stanley Marchés émergents est de 11,2 fois les bénéfices. Ce ratio se compare à celui de 14,4 fois pour le S&P 500.

- 6,9 %

Recul de l'indice MSCI Marchés émergents depuis le 4 octobre 2010, en dollars américains. Pendant cette même période, les marchés développés ont gagné 22 %. Cet indice connaît son pire début d'année depuis 1998, par rapport à l'indice MSCI Monde.

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