Arrivons-nous à la fin du flirt paritaire entre les dollars canadien et américain ? Pas si vite, dit François Campeau, gestionnaire de portefeuilles chez Trilogy Advisors, une société d'investissement de New York.
" À court terme, le dollar américain sert de valeur refuge aux investisseurs de partout dans le monde qui se ruent vers ce qu'il y a de plus sûr, les bons du Trésor américains ", explique M. Campeau.
Toutes les devises, à quelques exceptions près, perdent des plumes dans le vent de panique qui secoue les marchés : " L'euro aussi a été touché quand on s'est rendu compte que la crise financière était mondiale ", dit M. Campeau.
Le dollar canadien est encore plus malmené à cause de la chute du prix des matières premières. " Il y a une forte corrélation en ce moment entre le prix du pétrole et le dollar canadien ", note M. Campeau.
À plus long terme, toutefois, il croit à une remontée du huard face au billet vert.
Les finances ordonnées du Canada pourraient aider le huard à reprendre de l'altitude même si les prix des ressources naturelles devaient rester relativement bas.
" Le Canada est le seul pays du G7 à avoir un excédent budgétaire. C'est très différent de la situation financière des États-Unis et ça devrait attirer les investisseurs. "
J.-F. Cloutier