Les investisseurs ont souvent le réflexe de comparer le rendement de leur portefeuille avec celui des grands fonds de pension comme le Régime des rentes du Québec (RRQ). Si c'est le cas, usez de prudence !
Bien que le rendement 2011 de l'ensemble des actifs gérés par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CPDQ) soit de 4 %, celui des actifs du RRQ a été de 2,8 %. Cela s'explique par une plus forte allocation aux actions, qui ont dans plusieurs cas généré des rendements négatifs au cours de l'année. Pour mettre ces rendements en perspective avec celui que vous avez obtenu sur l'ensemble de vos placements en 2011, considérez les trois éléments suivants :
1. Votre répartition d'actifs : plus les actions pesaient lourd dans votre portefeuille, plus votre rendement est susceptible d'avoir été faible, voire négatif. Le portefeuille du RRQ était investi à environ 50 % en actions.
2. Certains types de placement sont seulement accessibles aux investisseurs institutionnels. C'est le cas notamment des placements privés et des investissements directs dans des immeubles et des infrastructures, qui ont généré en 2011 des rendements de 7 %, 11 % et 23 %, respectivement.
3. Les rendements des caisses de retraite sont publiés avant frais. Un portefeuille d'environ 35 milliards de dollars, tel celui du RRQ, permet des économies d'échelle quant à ses frais de gestion. Pour comparer votre rendement 2011 à celui du RRQ, ajoutez-y le pourcentage des frais de gestion (plus taxes) applicables à votre portefeuille.
Si vous avez opté pour une stratégie indicielle concernant vos actions, il est possible que votre rendement avant frais se compare avantageusement à celui qui a été obtenu par le portefeuille du RRQ, et ce, malgré l'absence de certains placements qui ne vous sont pas offerts.
En 2011, le rendement global des actions gérées activement par la CDPQ a été inférieur à celui de son indice de référence, et ce, même si l'institution dispose d'une petite armée de spécialistes qui s'acharnent à essayer (sans grand succès, disons-le) de repérer les titres qui performeront mieux que les grands indices du marché. Comme on le dit si bien, if you can't beat them, join them !»
