Le cycle immobilier baissier et le vieillissement des constructeurs transformeront considérablement le paysage immobilier, estime Gilles Ouellet, spécialiste en marketing immobilier. "Beaucoup de constructeurs âgés de 60 ans et plus plieront bagage pendant ces temps durs. Les grands constructeurs deviendront plus grands, et les petits fermeront leurs portes", croit-il.

D'ici quelques années, l'industrie montréalaise pourrait ressembler davantage à celle de Toronto, où une dizaine de constructeurs tiennent le haut du pavé.

Les transports en commun attirent

La construction de lignes de train de banlieue, comme celle de l'Est jusqu'à Mascouche, incitera aussi les promoteurs à bâtir près des gares. Le Groupe Mach, notamment, compte investir 70 millions de dollars dans un projet de complexe commercial et résidentiel en deux phases, près de la gare Lacordaire. En collaboration avec Samcon, le promoteur y construira un immeuble de 240 copropriétés.

D'autres projets sont entrepris en dépit du ralentissement. La Ville de Montréal et la Société d'habitation et de développement de Montréal pilotent un projet de 200 millions de dollars, qui prévoit la construction de 1 300 logements répartis dans sept immeubles autour d'un parc central, sur la Place l'Acadie et le boulevard Henri-Bourassa, dans le quartier Nouveau-Bordeaux. Le projet comprendra deux immeubles totalisant 223 logements sociaux, deux tours, des copropriétés abordables et trois immeubles destinés aux personnes âgées.

Certains complexes locatifs voient aussi le jour, comme celui des Habitations du Plateau-Mont-Royal, qui comptera 104 appartements répartis dans quatre bâtiments de trois étages. La construction a débuté fin janvier sur le stationnement situé entre les rues Fabre et De Lanaudière.