Condamner les coupables de la crise

Publié le 22/11/2008 à 00:00

Condamner les coupables de la crise

Publié le 22/11/2008 à 00:00

La crise financière est-elle le résultat d'un manque de transparence du système financier ? Oui, croit Huguette Labelle, présidente de Transparency International, un organisme établi à Berlin qui publie chaque année un indice de la corruption dans le monde.

"Pour restaurer la confiance du public, il faut dire ouvertement comment les fonds gouvernementaux sont utilisés, quelles sont les conditions de l'aide, qui est redevable des profits et des pertes des entreprises secourues, quel rôle jouent les représentants des pouvoirs publics dans les conseils d'administration de ces entreprises", énumère celle qui a été présidente de l'Agence canadienne de développement international et qui est également chancelière de l'Université d'Ottawa.

"Il faut un suivi et un système de vérification, poursuit-elle. Nous espérons aussi qu'il y aura des enquêtes criminelles prévoyant de fortes sanctions pour les coupables. À l'avenir, il faudra un cadre réglementaire plus intelligent et mieux coordonné sur le plan international."

La corruption coûte cher

Quant à la corruption, Mme Labelle, de passage à Montréal au début de novembre, estime difficile de dire si elle a progressé ou régressé au cours des dernières années. "Les cas rapportés augmentent, mais la lutte à la corruption se renforce, grâce à la sensibilisation du public et à des traités internationaux. Un nombre croissant de grandes entreprises ont une tolérance zéro face à la corruption. Nous recommandons aux PME oeuvrant dans des pays à faible gouvernance de ne pas faire cavalier seul pour lutter contre la corruption."

Car la corruption coûte cher aux entreprises. Au moins 10 % des 4 000 milliards de dollars américains de contrats conclus chaque année sont détournés, selon la Banque mondiale. "Cela entrave la juste concurrence et nuit à la réputation. Regardez ce qui est arrivé à Siemens, la multinationale allemande poursuivie pour corruption. La facture des poursuites s'est élevée à 4 milliards de dollars. Des têtes ont roulé et son image a été entachée. Alors qu'elle figurait parmi les trois premiers employeurs de choix pour les diplômés, elle est passée au 24e rang. Cela prendra 10 ans avant qu'on oublie ce scandale."

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