L'informatique dans les nuages, ou cloud computing, est la nouvelle coqueluche dans le secteur des technologies de l'information (TI). Après les PME, c'est au tour des grandes entreprises d'y voir une façon de réduire leurs dépenses informatiques. Les fournisseurs de services Internet, eux, flairent un marché au fort potentiel de croissance.
Selon Gartner, les revenus des services Web associés à l'informatique dans les nuages, ce marché supposé remplacer les logiciels et licences achetés à la pièce par les entreprises et les consommateurs, devrait plus que tripler d'ici 2013 et passer de 46,4 milliards de dollars américains, en 2008, à 150,1 milliards en 2013.
Les processus d'affaires, tels que la publicité, le commerce électronique, les ressources humaines et le service de facturation et de paie, représentent la plus importante composante de ce marché à l'heure actuelle. Les logicielsservices sont un peu moins populaires, car leur fi abilité et leur effi cacité restent à prouver, estime Ben Pring, vice-président, recherche, de Gartner.
Si les tendances plus précises sont diffi ciles à cerner, ajoute M. Pring, la façon dont les entreprises utilisent les TI est appelée à changer dans les prochaines années, en raison de la croissance de l'informatique dans les nuages.
Pour mieux comprendre ce phénomène, en voici les éléments essentiels.
Une formule plus économique
Selon le modèle traditionnel, l'entreprise installe un poste informatique pour chacun de ses employés et acquiert une licence pour tous les logiciels nécessaires à son travail. Une formule qui coûte cher.
Dans les " nuages ", au lieu d'acheter une suite logicielle pour chaque employé, l'entreprise n'a besoin que d'une seule application pour tous. Les employés s'inscrivent en ligne pour utiliser un service Web leur donnant accès, par l'intermédiaire d'un navigateur Web, à tous les outils de travail qu'ils désirent.
Au lieu d'acheter des licences pour chaque poste, l'entreprise paie une mensualité fixe à son fournisseur de services Web, peu importe le nombre d'utilisateurs. Certains services sont même disponibles gratuitement.
L'entreprise peut ainsi prolonger le cycle de vie de son parc informatique, qui s'est délesté du plus gros de sa tâche sur les serveurs du fournisseur en question.
L'information hébergée sur des serveurs
Essentiellement, le " nuage " est composé d'un certain nombre de serveurs sur lesquels se trouvent différentes applications (tableur, agenda, etc.).
D'autres serveurs sont nécessaires pour stocker l'information générée par l'utilisateur (préférences, documents, etc.). Comme les entreprises ne tiennent pas à égarer leurs données, cette information est souvent stockée en double par le fournisseur, en guise de copie de sûreté.
Des applications infinies
L'informatique dans les nuages n'est rien de nouveau : les internautes qui possèdent un compte de courriel accessible à partir d'un navigateur Web utilisent un tel service.
Ces derniers mois, on a vu des prototypes de consoles de jeu vidéo basés sur l'informatique dans les nuages. Les jeux vidéo sont probablement les logiciels les plus exigeants en matière de traitement des données et de rapidité d'exécution : ils doivent réagir dans la milliseconde aux commandes envoyées.
Qu'un serveur distant remplace une console aussi puissante que celles vendues de nos jours, cela signifi e qu'il n'y a pas de limites aux types de logiciels qui peuvent être remplacés par un service Web équivalent.
Une plus grande facilité d'accès
Ces services ont l'avantage d'être mobiles, puisqu'on peut y accéder de n'importe quel navigateur Web, sur un poste se trouvant au bureau, à la maison ou sur la route. Certains services sont même déjà compatibles avec l'affichage format réduit des téléphones intelligents. ?
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