Encourager ses employés au bénévolat, c'est bien. Mais encore faut-il leur faire connaître les occasions de l'exercer. " Nous avons constaté que plusieurs personnes voulaient s'impliquer, mais ne savaient pas vers qui se tourner ", explique Ugo Dionne, un jeune entrepreneur engagé socialement.
Pour tenter de remédier à la situation, il a cofondé Bénévoles d'affaires (BA), un organisme montréalais qui, à la manière d'une agence de rencontres, sert d'intermédiaire entre gens d'affaires philanthropes et organisations sans but lucratif. Sur Internet, les premiers manifestent leurs champs d'expertise, leur disponibilité et leurs intérêts, tandis que les seconds signalent leurs besoins. " Les organismes ont souvent des besoins très simples, qui relèvent du b-a ba du monde des affaires ", ajoute M. Dionne. Les experts sont invités à siéger aux conseils d'administration des organismes ou à réaliser des mandats ponctuels en finance, communications, marketing, etc.
Un défi qui fait vibrer
Chaque bénévole passe une entrevue pour bien cerner ses aspirations. " Notre principal défi, c'est de le mettre en contact avec un organisme qui le fera vibrer. Une femme autrefois monoparentale, par exemple, sera touchée par un organisme qui vient en aide aux mères seules ", illustre Ugo Dionne.
Depuis sa création, BA a réussi 200 jumelages dans la région montréalaise. Au cours des derniers mois, sa cadence a atteint cinq jumelages par semaine, avec seulement deux employés. " En 2009, nous aimerions augmenter notre effectif pour étendre nos services partout au Québec et placer dix bénévoles chaque semaine ", indique M. Dionne.
Plusieurs associations professionnelles et membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain associés à BA diffusent ses services. Dans les mois qui viennent, l'organisme tentera aussi de s'associer directement à des entreprises, comme Samson Bélair/Deloitte & Touche.
" Nous jugeons important que nos professionnels offrent leurs services à la communauté, dit Marc-Antoine Pinard, spécialiste en développement des affaires au sein du cabinet d'avocats. L'objectif est de donner sans rien attendre en retour, mais c'est également une bonne façon d'élargir notre réseau de contacts. " A.-M. Tremblay
