En assurance de dommages, pas moins de 3 000 postes devront être pourvus cette année et l'an prochain au Québec en raison de la croissance naturelle des affaires, des départs à la retraite et du vieillissement de la population, ce qui stimulera la demande de produits d'assurance vie.
À ces 3 000 postes à pourvoir dans la province s'ajoutent ceux des 11 assureurs ayant leur siège social dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Ces compagnies devront recruter environ 3 000 personnes d'ici cinq ans.
Les assureurs québécois sont en croissance, confirme Robert LaGarde, président de la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages. Par exemple, des sociétés comme Desjardins Sécurité financière, l'Industrielle Alliance et La Capitale développent activement leurs affaires dans l'ensemble du marché canadien.
Chaque année, l'Industrielle Alliance embauche entre 200 et 250 employés au Québec, en Ontario et en Colombie- Britannique. " Notre philosophie de gestion est basée sur le long terme. C'est la même chose pour le recrutement, dit Jean-François Boulet, vice-président, ressources humaines. La crise passera, mais les besoins d'embauche demeurent. "
De son côté, TD Assurance recrute en moyenne 700 personnes par année depuis cinq ans. " Nos besoins demeureront les mêmes au cours des prochaines années. Le rythme de l'embauche reste soutenu ", confirme Pierre Ménard, vice-président principal, ressources humaines.
Même son de cloche chez d'autres assureurs. L'an dernier, AXA Canada a accueilli 230 employés et Standard Life, 550. Aucune ne prévoit de ralentissement à ce chapitre cette année.
Décupler les efforts
Les compagnies d'assurance multiplient les initiatives pour attirer les employés, et les 11 compagnies d'assurance de Québec et de Chaudière- Appalaches ont décidé de conjuger leurs efforts. Ils ont mis sur pied il y a deux ans le Centre de développement en assurances et services financiers pour promouvoir les carrières dans l'industrie (voir texte page ci-contre).
Les assureurs de dommages du Québec, eux, ont créé en 2002 la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages, qui s'active à faire connaître les emplois dans ce secteur.
Robert LaGarde précise que les établissements collégiaux du Québec forment environ 1 000 finissants en assurance par année (DEC en assurance et services financiers et Attestation d'études collégiales en assurance). Quelque 96 % de ceux-ci sont embauchés dès qu'ils quittent les bancs d'école. " C'est encourageant ", lance-t-il.
Expert et gestionnaire
Pour Sophie Fortin, première vice-présidente, ressources humaines et services généraux, de Standard Life, le principal défi consiste à dénicher des candidats qui possèdent à la fois une expertise dans leur domaine (actuariat, comptabilité, etc.) et un profil de gestionnaire. C'est pourquoi cet assureur prévoit amorcer l'an prochain un virage important dans sa stratégie de recrutement. " Nous chercherons à constituer une banque de candidats talentueux et à leur créer des postes ", dit-elle.
Les assureurs misent aussi beaucoup sur le référencement. Par exemple, AXA Canada offre à ses employés des primes de référencement variant de 1 000 à 2 000 $ lorsque une personne qu'ils lui adressent est embauchée, explique Nicole Martineau, directrice, dotation et mobilité internationale.
dossiers@transcontinental.ca
