«Apportez votre appareil» : une nouvelle ère

Publié le 09/06/2012 à 00:00, mis à jour le 07/06/2012 à 09:22

«Apportez votre appareil» : une nouvelle ère

Publié le 09/06/2012 à 00:00, mis à jour le 07/06/2012 à 09:22

Les restaurants de la rue Duluth, dans les années 1980, ont offert à leurs clients d'apporter leur bouteille de vin. Les entreprises, elles, n'ont pas demandé à leurs employés d'apporter leur appareil au travail... mais elles doivent maintenant faire avec.

Contrairement aux restaurants «Apportez votre vin», les entreprises n'ont pas elles-mêmes provoqué ce changement. Mais nombre d'entre elles cèdent à la tendance «Apportez votre appareil», ou Bring Your Own Device (BYOD) en anglais.

«Aujourd'hui, la majorité de nos clients offrent le support aux appareils personnels de leurs employés», déclare Simon Marcil, président de S3 Technologies.

Actuellement, aucune entreprise n'échappe à la tendance. Aux États-Unis, une étude publiée par Cisco le 16 mai révélait que 95 % des entreprises sondées permettent à leurs employés d'utiliser leurs appareils personnels dans le cadre de leurs fonctions. Le même document révélait également que 76 % des dirigeants en TI sondés considéraient que la pratique avait un effet positif sur leur organisation. Au Québec, même la Caisse de dépôt et placement du Québec a commencé à prendre en charge les appareils personnels de ses employés.

Rendue incontournable par la mobilité

L'approche «Apportez votre appareil» n'est pas nouvelle, mais la popularité des téléphones intelligents auprès des consommateurs l'a rendue incontournable au cours des dernières années.

À présent, la tendance s'étend non seulement aux différents téléphones intelligents, mais également aux tablettes et même aux ordinateurs portables : «On a des clients, souvent de petites entreprises, qui donnent un budget à leurs employés pour acheter ce qu'ils veulent en matière d'informatique», soutient Simon Marcil.

En règle générale, l'accès au réseau Wi-Fi et aux courriels de l'entreprise constitue la principale requête des employés. À la Caisse de dépôt, où la sécurité est très importante, un réseau Wi-Fi distinct de celui utilisé par les ordinateurs de la Caisse a été mis en place pour les appareils des employés.

Pour être utilisés à des fins professionnelles, ceux-ci doivent également être protégés par un mot de passe : «Certains employés voulaient travailler avec un iPad, alors on leur a permis d'apporter leur appareil à certaines conditions plutôt que de leur en fournir un», explique Pierre Miron, premier vice-président, opérations et TI, de la Caisse.

Se prémunir contre les virus

Les grandes entreprises ont généralement recours à une solution de gestion des terminaux à distance. Toutefois, les systèmes de ce genre peuvent causer des problèmes lorsqu'ils gèrent des appareils personnels. Fran Rosh, vice-président, Identité et authentification, de Symantec, cite l'exemple d'une entreprise cliente qui, à la suite de l'apparition d'un virus, a effacé la mémoire des milliers d'iPad pour lesquels elle offrait un soutien : «Les employés étaient furieux, car ils avaient perdu des photos personnelles et leurs applications», précise-t-il.

Pour éviter un tel scénario, les entreprises ne doivent pas tomber dans le piège de gérer les appareils de leurs employés comme s'ils faisaient partie du parc informatique de l'entreprise. Fran Rosh explique notamment que les applications professionnelles peuvent être isolées dans un «bac à sable» sur les appareils personnels.

Bien que les virus s'attaquent moins aux téléphones intelligents qu'aux ordinateurs, la popularité des applications mobiles rend ces appareils plus vulnérables. Sur les postes de travail, les entreprises restreignent le téléchargement de logiciels. Mais il est difficile d'interdire le téléchargement d'applications mobiles : «Dans un monde où la tendance BYOD est omniprésente, vous ne pouvez pas empêcher vos employés de faire ce qu'ils veulent avec leur téléphone, comme télécharger Angry Birds», résume le cadre de Symantec.

600 $ Montant moyen que les employés de Cisco sont prêts à débourser pour acheter des appareils qui leur seront utiles dans le cadre leur travail

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