Un des premiers gestes de Claude Roy à son arrivée à la tête de Mediagrif a été d'abolir les options d'achat d'actions ; il les considère comme peu efficaces pour retenir et motiver les troupes.
« L'octroi d'options, c'est comme un bar ouvert. Quand c'est donné, ça ne vaut pas grand-chose. Quand tu achètes des actions avec ton propre argent, ton comportement est différent », pense M. Roy.
Le dirigeant a instauré un régime de déduction à la source grâce auquel tous les employés qui le veulent, et non plus seulement les cadres comme c'était le cas auparavant, peuvent acheter des actions de la société.
La PME double la mise de l'employé, jusqu'à concurrence de 1100$ par personne par année. « Je voulais que tout le monde soit de la partie et ressente les bienfaits de la contribution de son travail, en bénéficiant de la hausse de l'action en Bourse », ajoute le dirigeant.
Pour les cadres, Mediagrif bonifie de 25% tout achat d'actions, avant impôts. « Si quelqu'un investit 1000$, on met 250$ », précise M. Roy.
Deux enveloppes de 200000$ chacune ont été consacrées à ce programme en 2011 et en 2012.
Résultat : les trois quarts des employés canadiens de Mediagrif sont actionnaires de l'entreprise. Aux États-Unis, M. Roy a implanté des régimes de retraite 401 (k), auxquels l'entreprise contribue pour 3% des salaires. « Ça a été bien apprécié », dit M. Roy.
LE COIN DES ANALYSTES
- « À part de nouvelles sources de revenus chez LesPAC.com, j'aimerais bien voir le réseau d'appels d'offres MERX décrocher plus de mandats et réaliser des acquisitions », dit Brian Powe, analyste chez Acumen Capital.
- « Le défi est de transformer LesPAC.com en moteur de croissance à long terme en augmentant le nombre de transactions dans les créneaux monnayables de l'automobile et des maisons », dit Christian Godin, gestionnaire de portefeuille chez Placements Montrusco Bolton, dont les fonds détiennent 11,4 % de Mediagrif.
- « Il faut vraiment que les revenus connaissent une bonne progression de façon organique si M. Roy veut atteindre ses objectifs », dit Christine Décarie, gestionnaire de portefeuille chez Groupe Investors, dont les fonds ont 3% de Mediagrif.
- « Le défi de Mediagrif est de croître suffisamment pour mériter l'évaluation déjà généreuse de son titre », dit Richard Tse, analyste chez Cormark Valeurs mobilières.
LES RECOMMANDATIONS
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Cours cible moyen d'ici 12 mois 19,20 $
Gain potentiel d'ici 12 mois 6,7 %
Source : Bloomberg
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