Il y a trois moyens d'économiser à la pompe : rouler hybride, diesel ou tout simplement plus petit. Voici une sélection de voitures pas gourmandes. Les hybrides d'abord...
Elles ont le vent dans les voiles, les voitures hybrides. Même si elles tirent encore l'essentiel de leur puissance d'un moteur à essence traditionnel, le moteur électrique d'appoint permet de réaliser des économies substantielles de carburant. Alimenté par des batteries, il monte au renfort au démarrage du moteur principal, à l'accélération ou dans les côtes, par exemple, au moment où la demande en carburant est importante.
À elle seule, la puissance générée par le moteur électrique peut même, dans certaines conditions, faire fonctionner le véhicule. À faible vitesse toutefois, et pour de courts trajets.
Cependant, les choses évoluent. Dans quelques mois, Chevrolet commercialisera la Volt, une voiture que l'on branchera pour en recharger la batterie et pour en augmenter l'autonomie. Le moteur principal de la Volt est électrique, alors que son moteur à essence tient le rôle secondaire. Une fois chargée, la batterie au lithium-ion procurera une autonomie d'une soixantaine de kilomètres avant de laisser un moteur d'appoint prendre le relais pour alimenter les composants électriques et recharger les batteries, permettant ainsi au conducteur de parcourir plusieurs centaines de kilomètres additionnels.
Des avantages et des inconvénients
Les véhicules hybrides présentent deux avantages principaux : une consommation d'essence plus faible et un meilleur bilan C02 que leurs homologues traditionnels. En revanche, leurs prix élevés restent un des inconvénients principaux. Bien que les constructeurs aient baissé leurs prix depuis cinq ans, la plupart d'entre eux demandent en moyenne 4 000 dollars de plus pour un véhicule vert. Par ailleurs, nous n'avons que peu de données quant à la durée de vie utile des batteries. Elles durent de 8 à 12 ans. Mais quel est leur coût de remplacement ? Difficile à évaluer.
L'hiver, à cause du climat plus froid, le moteur à essence sera plus sollicité, ce qui augmentera la consommation d'essence.
Le verdict
Une étude récente menée par la CAA de la Colombie-Britannique indique que la plupart des véhicules hybrides permettent de réaliser des économies. Du moins à moyen terme. Ces économies sont parfois loin d'être significatives. Et elles diminuent lorsque le prix de l'essence baisse. Alors qu'après cinq ans, une Ford Escape hybride aura permis d'épargner 674 dollars, une Honda Civic hybride fait économiser un peu plus de 3 800 dollars. Sans parler, dans la plupart des cas, d'un meilleur bilan annuel de CO2.
1. Coût estimé en fonction d'une distance annuelle parcourue de 20 000 km, dont 55 % en ville et 45 % sur l'autoroute. Partout dans l'article, les coûts annuels sont basés sur un prix du carburant de 1,30 $ le litre.
ROULER HYBRIDE : DES CHOIX PROPRES
La Toyota Prius
Toyota a vendu plus d'un million de Prius dans le monde. Cette voiture, qui se distingue sur le plan du design, est aussi une des plus polyvalentes. Elle offre des performances raisonnables, une très faible consommation de carburant et un habitacle d'une grandeur étonnante. La voiture accueille confortablement quatre passagers de grande taille. La tenue de route de la Prius est comparable à celle d'une berline, et on ne sent pas la route. La présentation intérieure est épurée, mais les plastiques employés laissent à désirer. Aussi, le niveau sonore dans l'habitacle est élevé à l'accélération.
Prix de départ : 27 400 $
Consommation moyenne de carburant (l/100 km) : 4,1 l
Coût annuel en carburant1 : 1 063 $
Honda Civic hybride
La Honda Civic est la moins coûteuse des voitures hybrides. L'écart de prix avec la Toyota Prius, plus spacieuse, n'est pourtant que de 1 050 dollars, que des économies en carburant supérieures permettent de récupérer. La technologie hybride de la Civic est différente de celle de la Toyota. La tenue de route de l'hybride est en tous points semblable à celle d'une Civic à moteur traditionnel. La présentation intérieure est originale, et la finition soignée. La voiture procure un bon confort à quatre passagers, mais la banquette arrière est moins spacieuse que celle de la Prius. L'espace de rangement est inférieur de 46 litres à celui de la Civic à moteur traditionnel.
Prix de départ : 26 350 $
Consommation moyenne de carburant (l/100 km) : 4,5 l
Coût annuel en carburant : 1 175 $
Ford Escape hybride
Les VUS utilisent de plus en plus la technologie hybride. La Ford Escape profite de la technologie efficace développée par Toyota. Elle est confortable, accueille au moins quatre personnes, et offre un espace utilitaire spacieux. Elle est maniable et son format compact la rend facile à stationner en ville. Les performances sont adéquates dans la plupart des situations. Ford le propose en modèle à traction ou à transmission intégrale. À plus long terme, les économies d'essence réalisées permettent de rentabiliser l'investissement.
Prix de départ : 32 399 $
Consommation moyenne de carburant (l/100 km) : 6,2 l
Coût annuel en carburant : 1 600 $
LE RETOUR DU DIESEL
Alors que certains constructeurs d'automobiles misent sur la technologie hybride, d'autres planchent sur le moteur diesel propre.
L'efficacité du processus de combustion du carburant d'un moteur diesel limite les pertes d'énergie. De plus, le gazole, ou diesel, a de plus grandes capacités énergétiques que l'essence. Un litre de diesel peut donc durer plus longtemps qu'un litre d'essence. Résultat : une consommation de carburant moindre.
Moins de C02, moins de NOx
Les émissions nocives de C02 d'un moteur diesel sont moins élevées. Ce n'est toutefois pas le cas des émissions d'oxydes d'azote (NOX) et des particules, ces résidus solides formés par la combustion incomplète du carburant.
Afin de corriger ce problème, des ingénieurs ont développé des filtres qui captent jusqu'à 98 % des particules. À ces filtres peuvent s'ajouter des dispositifs pour traiter ces éléments polluants.
Audi, Mercedes et Volkswagen ont mis au point une technologie qui fait appel à un catalyseur de stockage de NOX afin de réduire jusqu'à 90 % ces émissions. BMW, lui, a conçu un convertisseur catalytique à injection d'urée.
Des avantages et des inconvénients
L'évolution de la technologie a permis de rendre le moteur diesel plus propre, plus performant et plus silencieux.
Le principal atout d'un véhicule diesel demeure l'économie de carburant, malgré un coût d'achat plus élevé. Les économies réalisées sont directement proportionnelles au nombre de kilomètres parcourus chaque année. Dans le cas d'une Jetta qui parcourt 20 000 kilomètres par année, l'acheteur aura récupéré sa mise en 3,9 ans, en économies de carburant.
Avant de conclure aux économies miraculeuses, posez toutefois des questions au vendeur. Informez-vous des coûts d'entretien. Un véhicule diesel qui parcourt de courtes distances chaque jour pourrait entraîner des dépenses plus élevées à long terme.
Les véhicules diesels sont aujourd'hui aussi performants que ceux dotés de moteurs traditionnels. Les diverses améliorations apportées, telles que l'injection directe, assurent des accélérations et des dépassements énergiques dans la plupart des circonstances.
Les constructeurs ont éliminé les désagréments liés au bruit, du moins à l'intérieur de l'habitacle. Dehors, des effluves de gazole persistent toujours, malgré une réduction significative du taux de soufre dans le carburant depuis 2006.
Et le démarrage à froid, l'hiver ? Par temps froid, les nouveaux véhicules diesels démarrent mieux. Mais leur système de chauffage est encore inadéquat.
Le futur
La recherche s'oriente actuellement vers le développement de biodiesels, ces carburants alternatifs dont les composantes viennent de la biomasse : huiles végétales usées ou huiles animales.
La combustion étant plus efficace que celle du diesel traditionnel, ce carburant produirait moins d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le prototype 9-3 BioPower Hybrid de Saab, par exemple, combine la technologie hybride à celle du moteur au biodiesel. De son côté, Shell développe un carburant diesel synthétique produit à partir de biomasse non alimentaire, comme les résidus forestiers et les résidus de bois. Ce carburant propre permettrait de réduire les émissions de CO2 de plus de 90 % par rapport au diesel traditionnel.
