Une loi sur la transparence qui ne plaît pas aux syndicats

Publié le 06/11/2012 à 14:28, mis à jour le 06/11/2012 à 15:18

Une loi sur la transparence qui ne plaît pas aux syndicats

Publié le 06/11/2012 à 14:28, mis à jour le 06/11/2012 à 15:18

On craignait aussi que les employeurs n’utilisent l’information financière pour jauger les ressources financières du syndicat en cas de grève. Voilà un argument assez faible puisque les syndicats qui n’ont pas un important fond de grève peuvent se retourner vers d’autres sources de fonds (banques, autres syndicats) pour soutenir leur fond de grève.

On me disait aussi que les membres recevaient déjà l’information. Alors, leur ai-je répondu, quel est votre problème si vous la donnez déjà? Un participant à ma tournée adéquiste m’a bien expliqué le problème: tu demandes les états financiers, tu risques fort d’être ostracisé.

En bout du compte, les lacunes de divulgation financière des syndicats, l’opacité dans laquelle ils opèrent et les nombreuses allégations et rumeurs de corruption et de détournement de fonds qu’on a pu voir dans les médias depuis trois ans ont miné la crédibilité des organisations syndicales au Québec, réduisant d’autant leur efficacité et leur légitimité et ont jeté sur elles un voile de suspicion et de méfiance que la plupart d’entre eux ne méritent pas.

La Commission Charbonneau ne fait que commencer son travail et on peut s’attendre à des révélations embarrassantes sur les pratiques syndicales québécoises dans l’industrie de la construction. Espérons que les efforts de M. Hiebert recevront l’approbation du Parlement, ce qui permettra aux syndicats québécois de regagner la confiance de leurs membres qui sera rudement mise à l’épreuve au cours des prochains mois.

 

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