René Vézina : La crise achève, la guerre continue

Publié le 04/05/2009 à 00:00

René Vézina : La crise achève, la guerre continue

Publié le 04/05/2009 à 00:00

Passons rapidement sur le bilan annuel de Berkshire, dont les profits ont baissé en 2008 - ce qui est en soi un événement. Mais Warren Buffet en a profité, comme d'habitude, pour livrer son message sur l'état et les perspectives de l'économie. Il tient en une phrase : la crise achève, mais la guerre continue.

La crise achève parce que le système financier est en train de se stabiliser, et M. Buffet applaudit au passage l'intervention musclée du gouvernement américain, même s'il n'est pas très partisan des « stress tests » qu'on fait passer aux banques américaines, en fait un diagnostic de leur solidité financière, qui risque selon lui d'affaiblir leur position.

Mais la guerre continue, parce que la reprise est encore loin et qu'il faudra du temps pour que l'économie se recharge. En même temps, il recommande de se méfier de l'inflation : le pendant des liquidités massives injectées dans le système, c'est un carburant pour l'inflation. Les taux d'intérêt seraient inévitablement appelés à monter dès 2010.

Peut-on se fier sur sa vision ? Warren Buffet, un grand partisan de base-ball, s'est fait lui aussi « passer dans la mitaine » en 2008. Jamais en 40 ans que la valeur nette de son holding n'a-t-elle baissé aussi fortement. Mais on ne l'appelle pas « l'oracle d'Omaha » pour rien. Son interprétation semble modérée et prudente. À force d'entendre dire que le pire est passé, peut-être va-t-on se convaincre que c'est vrai...

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