L'explosion du prix du maïs étouffe les producteurs de porcs

Publié le 27/09/2012 à 06:00, mis à jour le 27/09/2012 à 10:24

L'explosion du prix du maïs étouffe les producteurs de porcs

Publié le 27/09/2012 à 06:00, mis à jour le 27/09/2012 à 10:24

Par Stéphane Rolland

Les producteurs de porcs vivent une autre période difficile, notamment en raison de la sécheresse survenue aux États-Unis. Photo:Bloomberg

Une autre difficulté s’abat sur la production porcine québécoise. L’explosion du prix du maïs fait mal aux producteurs, dont certains pourraient être contraints à la faillite ou à l’extermination d’une partie de leur cheptel.

Depuis la mi-juin, le contrat à terme sur le maïs, la nourriture principale du porc, a explosé de 43%. À la fin août, la progression a atteint un sommet de 65%. Cette flambée s’explique par les dommages causés par la pire sécheresse vécue aux États-Unis depuis 1956.

L’alimentation représente environ 60% des coûts de production. «Imaginez que 60% de votre facture augmente de moitié, explique Michel Morisset, professeur au département d’économie agroalimentaire de l’Université Laval. C’est gigantesque.»

À cela s’ajoute une diminution de la valeur de la viande de porc. Depuis les 11 dernières semaines, le prix du porc a perdu le tiers de sa valeur, note M. Morisset.

«Les pôles s’éloignent, s’inquiète David Boissonneault, président de la Fédération des producteurs de porc du Québec. Ça devient difficile à supporter. Des producteurs sont contraints de se retirer ou de liquider leurs bétails.»

À lire: Pas de pénurie de bacon pour l'instant

Les difficultés tombent à un bien mauvais moment pour les producteurs qui sortent d’une période difficile entre 2006 et 2010. «De nombreux producteurs ont restructuré leurs activités pour équilibrer leur budget, raconte M. Boissonneault. On espérait une embellie.»

Le Québec n’est pas le seul marché à connaître cette difficulté. Aux États-Unis, les réserves de porcs ont atteint un creux depuis 1975 tandis que les producteurs liquident leur effectif. En Angleterre, une organisation de l’industrie a annoncé qu’il y aurait une pénurie de bacon en raison de l’extermination du bétail.

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