Tremplin pour l'international

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Tremplin pour l'international

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Miguel Angers se trouve chanceux. En terminant son MBA, il a été embauché par Federal Mogul, un équipementier automobile de Detroit présent dans 35 pays. En septembre 2007, son employeur l'a nommé responsable du marketing à Shanghai, en Chine.

"Cet emploi, je l'ai en quelque sorte planifié. Avant de terminer mon MBA, j'ai occupé pendant cinq ans un emploi de cadre en développement des affaires chez Uni-Sélect. En même temps, passionné par la culture chinoise, je me suis mis à l'étude du mandarin avec l'idée de travailler dans ce pays", explique le jeune homme.

Ses intérêts l'ont incité à choisir le MBA en gestion internationale de l'Université Laval. Une formation qu'il suit de manière intensive pendant un an et demi et qui le force à quitter son emploi. C'est en Chine qu'il choisit d'effectuer le stage de quatre mois qui accompagne son programme, séjour financé en majeure partie par une bourse universitaire. "Mon stage m'a permis d'analyser les modes de production des équipementiers automobiles chinois. À la fin de ma formation, j'ai envoyé mon CV à tous les employeurs importants de l'industrie", raconte M. Angers.

Un vice-président de Federal Mogul est justement à la recherche d'un candidat pour développer le marché chinois ! "Dans mon travail, je passe autant de temps à développer l'image de marque de mon employeur qu'à servir d'interprète culturel entre lui et l'environnement commercial chinois", admet-il.

Passeport pour la francophonie

C'est également la perspective de mener une carrière internationale qui a décidé François Lachambre à s'incrire au MBA pour cadres offert conjointement par l'UQAM et l'Université Paris-Dauphine, formation qu'il a terminée en 2008.

Contrôleur chez Mentra Life Sciences, un gestionnaire de projets pour les industries pharmaceutique et biotechnologique, M. Lachambre disposait d'une solide expérience professionnelle en comptabilité et finances lorsqu'il a décidé de retourner aux études.

"Mon but était d'élargir mon horizon professionnel et de mieux comprendre les enjeux stratégiques de mon entreprise. Je voulais aussi connaître les particularités culturelles des clients avec lesquels j'ai à traiter. Comme j'ai surtout eu à composer avec des entreprises britanniques et américaines, j'ai opté pour un programme qui allait me permettre une immersion dans les milieux d'affaires européens", précise M. Lachambre.

Le MBA UQAM-Université Paris-Dauphine lui semblait la formation idéale. Créé il y a 10 ans, ce programme permet chaque année à 40 participants québécois et à autant d'étudiants français de travailler en mode collaboratif.

"Le fait d'étudier à distance avec des cadres français m'a aidé à comprendre comment leur culture, si semblable en apparence, peut être très différente de la nôtre. Ils aiment argumenter, cela fait partie de leur conception du travail, alors que, au Québec, nous sommes plus portés sur le consensus", ajoute-t-il.

Ce dernier évalue les coûts de sa formation à 10 000 $, somme qui comprend le stage de deux semaines qu'il a effectué en France ainsi que les frais de 2 500 $ pour obtenir un diplôme délivré à la fois par l'université montréalaise et par l'université parisienne.

dossiers@transcontinental.ca

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