Voilà déjà plusieurs mois que les télédiffuseurs traditionnels canadiens crient au loup dans le cas du loueur de films sur Internet Netflix. Bell, Quebecor et Astral, entre autres, ont largement parlé de cette «menace» lors d'audiences du CRTC tenues cette année sur le thème de l'intégration verticale des entreprises de communication.
Le CRTC a choisi de ne pas s'en faire, invoquant que «rien n'indique clairement que les Canadiens réduisent ou annulent leur abonnement aux services de télévision», comme le craignaient certaines entreprises.
L'organisme devrait toutefois relancer une autre ronde de consultations à ce sujet cette année et le contexte pourrait avoir changé.
Si Netflix n'attire pas tant les Canadiens jusqu'ici, c'est en partie parce que son offre de contenu est très ordinaire. Or, l'entreprise a annoncé qu'elle avait justement l'intention de s'attaquer à ce problème en 2012.
Une autre décision rendue récemment par le CRTC, portant cette fois sur la façon dont les grands réseaux peuvent facturer les petits fournisseurs d'accès indépendants qui louent leur réseau, pourrait aussi favoriser Netflix en réduisant le coût de la bande passante pour les internautes canadiens. Le débat ne touche pas que Netflix. Apple (iTunes Store + Apple TV) et Tou.TV, de Radio-Canada, sont aussi ciblés par les télédiffuseurs.