Gagner en productivité, c'est aussi un combat qui peut être mené à petite échelle. Point G, une pâtisserie spécialisée dans la fabrication de macarons, a vu son entreprise fleurir après un investissement en machinerie.
Ouverte en 2008 sur l'avenue du Mont-Royal, à Montréal, Point G a fabriqué ses macarons multicolores entièrement à la main jusqu'en 2009, quand une machine achetée pour environ 40000 $ en Angleterre est venue soulager les employés relativement au dosage de la pâte.
« Nous avons investi pour économiser grâce à une hausse de la productivité et pour être plus réguliers, explique le cofondateur de Point G, Julien Reignier. La banque nous a prêté assez facilement quand elle a vu les chiffres. »
Il a fallu légèrement modifier l'équipement, conçu pour la pâte à choux, pour l'adapter à la production de macarons. Mais le résultat s'est fait sentir. Grâce à cet investissement et à l'achat d'une deuxième machine identique en 2010, l'entreprise a vu sa capacité de production passer de 2 000 ou 3 000 macarons par jour à plus de 10 000. Sa production ne se fait plus dans l'arrière-boutique, devenue trop petite, mais dans un centre de production que Point G a installé dans un quartier industriel, à Hampstead.
Travail moins pénible
L'expérience a si bien fonctionné que M. Reignier a forgé un autre projet d'investissement similaire. Cette fois, par contre, la machine dont il aurait besoin pour l'aider à produire des perles de vinaigre balsamique n'existe pas.
Qu'à cela ne tienne, il s'est associé à un ingénieur pour la concevoir. « Elle va nous permettre de produire autant en deux fois moins de temps, explique-t-il. De plus, l'employé qui l'opère aura aussi le temps d'effectuer de la mise en pot, ce qu'il ne peut pas faire présentement. »
Dans les deux cas, la machine ne sert pas qu'à augmenter la production. Elle libère aussi les employés de tâches physiquement difficiles. Le premier appareil effectue une tâche qui créait « beaucoup de tendinites », selon M. Reignier. Le deuxième permettra d'éliminer une manoeuvre « éreintante ».
L'objectif n'est toutefois pas de tout mécaniser. « On veut garder une touche humaine », dit M. Reignier.