Votre avenir professionnel est-il sombre? Harvard le croit

Publié le 10/09/2014 à 06:09

Votre avenir professionnel est-il sombre? Harvard le croit

Publié le 10/09/2014 à 06:09

Voilà. Oui, voilà pourquoi l'avenir est sombre pour les employés, de manière générale. Les employeurs sont en effet convaincus que pour briller à court terme, il leur faut se détourner de l'humain pour se reposer sur la technologie. Une conviction née d'une vision déficiente de leur avenir et de leur écosystème; une vision souffrant de myopie : le myope voit moins bien de loin que de près.

Peut-on corriger le tir? Ou plutôt, la myopie handicapante des entreprises? Les deux professeurs de Harvard pensent que oui. C'est possible. Pas simple, mais possible. «La persistance de ce défaut de vision est inacceptable. Car elle représente un danger terrible pour l'ensemble de l'économie américaine, en particulier à moyen et long terme. Il est impératif d'y remédier au plus vite», lancent-ils dans leur étude.

Comment? «Il convient de rétablir les flux d'informations au sein des écosystèmes dans lesquels évoluent les plus grandes entreprises américaines, ce qui aura par ricochet un effet bénéfique sur toutes les autres entreprises évoluant autour d'elles. Il convient aussi de dynamiser la collaboration entre les acteurs clés de ces mêmes écosystèmes. Il convient enfin d'encourager les meilleures pratiques en matière d'emploi dans toutes les régions du pays ainsi que dans tous les secteurs économiques, soit dans les deux zones d'influence qui pâtissent le plus actuellement du désintérêt des entreprises pour leur écosystème originel», suggèrent-ils.

Autrement dit, il est urgent pour les entreprises de se remettre à penser local si elles veulent véritablement devenir durables. Sans quoi il leur sera bientôt impossible de dénicher les ressources – humaines et autres – dont elles ont besoin pour grandir, pour ne pas dire survivre à la prochaine tempête.

Quant à notre avenir professionnel, à vous comme à moi? Eh bien, on peut commencer à se rassurer en se disant que maintenant que le mal dont souffrent les entreprises est identifié il va être possible de le guérir. D'autant plus qu'il ne s'agit que d'un défaut de vision, ce qui est mineur. Ensuite, on peut agir, et chercher à tirer partie de la situation en s'y adaptant, le temps que les entreprises soignent leur vue. Comment, au juste? À chacun de voir en fonction de sa situation personnelle, bien sûr, l'idée étant toutefois d'user d'intelligence. Ce qui peut se faire, par exemple, en trouvant le moyen de convaincre l'employeur de vos rêves de l'utilité pour lui de vos talents cachés, et non pas de votre capacité à bêtement répondre aux exigences d'un poste à combler. Bref, en ayant l'audace d'être vous-même!

En passant, le romancier britannique Nicholas Shakespeare a dit dans La Vision d'Elena Silves : «Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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