Les entreprises doivent gérer l'incertitude

Publié le 05/12/2009 à 00:00

Les entreprises doivent gérer l'incertitude

Publié le 05/12/2009 à 00:00

Quand il s'agit de leur obligation future de réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES), les entreprises manufacturières québécoises aimeraient bien avoir une boule de cristal. Parce qu'au Canada, les gouvernements sont avares de précisions.

Québec vise d'ici 2020 une réduction de 20 % des émissions par rapport à 1990. Mais c'est Ottawa qui discute à Copenhague. Et Ottawa inquiète au Québec.

" Nous ne savons pas où les politiques fédérales vont, dit Jean Simard, président de l'Association des producteurs d'aluminium du Canada. Comment élaborera-t-il sa politique pour reconnaître les efforts consentis par les manufacturiers québécois et protéger l'exploitation des sables bitumineux en Alberta ? "

En attendant de savoir quels efforts seront exigés des manufacturiers québécois, voici quelques idées pour diminuer le risque lié à ces enjeux.

> Caractériser ses émissions

Québec a adhéré au Western Climate Initiative. Les membres de ce regroupement imposent à leurs usines de détailler à partir de 2012 leurs émissions de GES. Celles qui émettent 25 000 tonnes d'équivalent de gaz carbonique (CO2) et plus par an seront soumises à des cibles de réduction. " Les entreprises devraient faire l'inventaire de leurs émissions pour vérifier si elles seront réglementées ou non " , dit Jean Nolet, président d'ÉcoRessources, un consultant qui aide les entreprises à diminuer leurs émissions de GES et à commercialiser des crédits de carbone.

> Réduire ses émissions tout de suite

Le gouvernement fédéral parle d'imposer une cible de diminution par rapport au niveau des émissions de 2006. Les entreprises québécoises protestent : elles veulent faire reconnaître les efforts réalisés depuis 1990, l'année de référence du protocole de Kyoto. Depuis 1990, les alumineries québécoises ont diminué leurs émissions de 17 %, surtout en remplaçant leurs vieilles cuves Söderberg. " Nous avons signé une entente en 2008 pour baisser encore nos émissions de 4 % d'ici 2012 ", dit Lise Sylvain, directrice, environnement et développement durable, d'Alcoa Canada.

> Acheter des crédits de carbone

Certains crédits de carbone disponibles sur le marché sont de qualité douteuse, mais d'autres sont crédibles et pourraient être reconnus par le système obligatoire d'échange de crédits de carbone que Barack Obama veut mettre en place aux États-Unis. C'est le cas des crédits du Voluntary Carbon Standard (VCS), une norme disponible au Canada. Les grands émetteurs de GES auraient intérêt à acheter dès maintenant ces crédits, pendant que leur coût est faible ", dit Jean Nolet.

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