Relancer les PAPEs au Québec passe nécessairement par une réduction des coûts récurrents nécessaires au maintien du statut de société cotée en Bourse, disent la plupart des acteurs de l'industrie, dont Christian Cyr, de Fiera Capital.
Selon le rapport Magnan, ces coûts peuvent facilement varier de 500 000 $ à 2 M$ par année. Cette somme comprend les droits et les frais versés à l'Autorité des marchés financiers et à la Bourse de Toronto, qui s'élèvent à plus de 100 000 $ par année. Elle comprend aussi les honoraires et les coûts de fonctionnement du conseil d'administration. Selon le dernier sondage des firmes Korn Ferry et Patrick O'Callaghan, la rémunération moyenne des administrateurs de PME inscrites en Bourse avoisine les 50 000 $ par année.
6. Permettre à des PME de divulguer leurs résultats tous les six mois
Alexandre Taillefer affirme qu'il faut donner un peu de répit aux PME inscrites en Bourse. «Certaines d'entre elles devraient pouvoir émettre leurs résultats semestriellement, car un trimestre passe à une vitesse tellement folle», dit-il, en précisant que ce privilège pourrait être accordé en fonction du niveau de revenus.
Selon l'associé principal de XPND Capital et dragon à Radio-Canada, la divulgation trimestrielle représente une source de distraction pour les entrepreneurs. «Du jour au lendemain, l'entrepreneur devient un gestionnaire de la relation avec les investisseurs», déplore-t-il.
Et cette pression fait en sorte qu'un plus grand nombre d'entrepreneurs manquent de temps pour développer des marchés, déployer leurs stratégies et réaliser des acquisitions pour faire croître leur entreprise.