Comment relancer Les PAPEs au Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

Comment relancer Les PAPEs au Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

Par François Normand
3. Accroître le nombre de courtiers indépendants

Comme beaucoup d'acteurs de l'industrie, Gilles Séguin, avocat spécialisé en valeurs mobilières chez BCF, affirme qu'il faut absolument trouver un moyen d'accroître le nombre de petits courtiers indépendants pour favoriser l'entrée en Bourse des PME.

«Les grands courtiers sont indispensables, dit cet avocat qui a connu la belle époque du REA I dans les années 1980. Mais comme ils ont des coûts structurels importants, ils ont besoin de réaliser des émissions d'une valeur substantielle.» C'est pourquoi, selon lui, les grands courtiers hésitent à participer à des émissions inférieures à 30 M$. (Lumenpulse en a réalisé une de 115 M$.)

Au début des années 1980, de nombreux courtiers indépendants avaient pignon sur rue à Montréal, comme Lévesque Beaubien - acquis en 1988 par la Banque Nationale. Mais la consolidation de l'industrie les a pratiquement tous fait disparaître.

«À une certaine époque, la Caisse de dépôt et placement investissait dans des firmes de courtage au Québec. La Caisse devrait être plus active pour soutenir la place financière de Montréal», croit Gilles Séguin.

4. Simplifier la réglementation

Simplifier la paperasserie pour entrer en Bourse pourrait relancer les PAPEs, estime Eric Boyko, pdg de Stingray, une entreprise de diffusion de contenus musicaux. «Il faut réduire le red tape», laisse tomber l'entrepreneur. Stingray n'est pas inscrite en Bourse, mais son pdg n'est pas fermé à l'idée. «C'est une possibilité», confie-t-il.

Claude Désy estime quant à lui que le Québec doit s'inspirer des États-Unis. «Ils ont simplifié la réglementation pour faire des PAPEs», dit-il. En 2012, le président Barack Obama a signé la Jumpstart Our Business Startups Act, une loi visant à alléger tout l'encadrement réglementaire pour l'entrée en Bourse des PME américaines.

Ainsi, on pourrait développer au Québec un nouveau cadre réglementaire et de divulgation financière. Selon Claude Désy, l'industrie pourrait également utiliser les nouvelles technologies de l'information, dont la diffusion électronique d'informations en continu compréhensibles pour l'ensemble des investisseurs.

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