Devenir un meilleur leader grâce à... Confucius!

Publié le 18/06/2015 à 06:09, mis à jour le 18/06/2015 à 06:41

Devenir un meilleur leader grâce à... Confucius!

Publié le 18/06/2015 à 06:09, mis à jour le 18/06/2015 à 06:41

«Les yeux sont l’organe de la vue ; les oreilles, de l’ouïe ; la bouche, du goût ; le nez, de l’odorat ; la main, de la préhension ; le pied, de la locomotion. Chacun d’eux remplit une fonction, et ne saurait en cumuler d’autres. S’ils les cumulaient, l’entendement serait troublé, aussi absurdement que si l’on voulait suivre deux routes à la fois.

«Celui qui règle son esprit et le tient fermement dans une seule direction durera longtemps, sans connaître le déclin. Quand les supérieurs ignorent le relâchement, les inférieurs ne connaissent pas le flottement.

«Celui qui tient le Un pour gouverner, même solitaire au début, attirera à lui les foules. En revanche, celui dont l’esprit bat la campagne et dont les sentiments se dispersent, aussi haut soit-il, connaîtra la chute.

«Toute dispersion des souffles provoque des maladies et abrège les jours. On passe d’un extrême à l’autre sans pouvoir se fixer, si jamais on perd la Voie. Et on ne peut plus, dès lors, avancer. (…)

«Un aspect lisse et compact est promesse de solidité ; quiétude et sérénité sont des gages de bonheur. Quand la volonté est ferme et l’esprit, en paix, le corps et ses vaisseaux sanguins sont puissants. Mais dès lors que celui qui tient les rênes du gouvernement poursuit deux buts en même temps, il perd l’équilibre.

«Que les soldats ne cultivent pas les champs ; que les courtisans ne se livrent pas au commerce ; car sinon, la turpitude viendra corrompre tout ce qui était droit. Par conséquent, tout prince qui entend instaurer l’ordre se doit de fermer la porte à la quête du profit ; car c’est ainsi qu’il empêchera le malheur et ses calamités de déferler chez lui, et mieux, qu’il comblera de bienfaits la population.

«Quand un terme est mis à la quête du profit, la Voie resplendit ; quand la guerre cède le pas, la vertu est florissante. Telle est la maxime permettant de durer à la tête d’un pays.»

Voilà. Telle est la vision du sage Lu Jia à propos de ce quoi doit être un souverain. Une vision qui, je pense, devrait encore faire vibrer des cordes sensibles chez les leaders d’aujourd’hui. Du moins, chez ceux qui entendent faire briller les talents de ceux avec lesquels ils évoluent, jour après jour.

En passant, deux dernières pensées de Lu Jia, tirées du même ouvrage :

«L’homme de bien gouverne en tenant la main à la Vertu ; il trône en s’asseyant sur la natte de la bienveillance, et se dresse en s’appuyant sur le bâton de la Justice.»

«La Vertu est le principe suprême du gouvernement ; la bienveillance et la justice, les fondements de la conduite juste.»

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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