Historique salarial en entrevue: question illégale
Le courrier des lecteurs|Mis à jour le 18 juin 2024(Photo: courtoisie)
Un texte de Stéfanie Rochford, CHRP, CRHA, présidente de Rochford recherche de cadres
COURRIER DES LECTEURS. «Quelle est votre rémunération actuelle?»
Dans une entrevue de sélection, cette question est ILLÉGALE si vous habitez dans ces 5 provinces canadiennes: Colombie-Britannique, Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, L’Ȋle-du-Prince-Edouard ou si vous travaillez pour la fonction publique fédérale.
La Loi sur la transparence salariale (Pay Transparency Act) interdit de questionner un ou une candidate sur ses antécédents salariaux dans une entrevue de sélection et inclut aussi d’autres restrictions:
Les exigences de la loi sur la transparence salariale stipulent:
- Les affichages de postes: publier les renseignements sur les salaires;
- Divulgation de l’information: dans les rapports annuels;
- Les antécédents salariaux: interdiction de demander des renseignements aux candidats et aux candidates.
Aux États-Unis, 8 états ont déjà entériné la loi sur la transparence salariale avec 15 autres états dans l’étude de ce projet de loi.
En Europe, les pays membres ont accepté un projet de loi en 2023 sur la transparence salariale, appelé la directive sur la transparence salariale EU Pay Transparency Directive.
Une enquête salariale canadienne menée en 2022 de la société de paie ADP Canada a révélé que malgré la réduction de l’écart dans les dernières années, la disparité salariale est toujours une réalité, les femmes gagnant 21% de moins que les hommes.
La question sur les antécédents salariaux dans une entrevue de sélection est d’apparence inoffensive, mais il y a des répercussions légales, éthiques et discriminatoires notamment pour les groupes appartenant aux minorités visibles, les femmes et les personnes en situation de handicap.
Le Québec suivra-t-elle cette tendance mondiale?
Bravo à la Loi sur la transparence salariale et continuons de progresser!