Comment ne pas faire paniquer son équipe?

Publié le 14/07/2014 à 06:09

Comment ne pas faire paniquer son équipe?

Publié le 14/07/2014 à 06:09

> La seule approche Bénéfices/Coûts est trompeuse. Si un gouvernement se contente d'estimer le ratio Bénéfices/Coûts lorsque les coûts encourus sont élevés amène à commettre des erreurs de communication. Des erreurs lourdes, vraiment lourdes de conséquences. Explication… Disons que la catastrophe annoncée pourrait se traduire par trois menaces distinctes, mais liées les unes aux autres. La menace A présente un ratio Bénéfices/Coûts élevé. Quant aux menaces B et C, elles présentent un ratio tout juste positif. Quelle serait votre premier réflexe, en tant que gouvernement, face à une telle situation? La logique voudrait a priori que vous avertissiez les gens des trois menaces, en mettant l'accent sur la première. Erreur! La stratégie optimale consiste, en vérité, à n'alerter que de la première. Car parler des deux autres risquerait d'accroître dangereusement le risque de panique.

Alors? Que faire? Les deux chercheurs de la LES et du MIT ont analysé l'ensemble de leurs résultats, et fini par trouver… une méthode! Oui, une méthode permettant de réagir au mieux face à une catastrophe annoncée, lorsqu'on est le leader d'une équipe. Elle se présente en trois étapes. La voici :

1. Liste exhaustive des menaces. Il faut commencer par identifier l'ensemble des menaces encourues. En dresser la liste exhaustive, en toute objectivité.

2. Évaluation des menaces. Il faut ensuite, pour chacune des menaces identifiées, évaluer sa dangerosité (à l'aide d'un pourcentage, par exemple). Puis, estimer l'impact réel qu'elle pourrait avoir (coûts, nombre de personnes touchées, etc.).

3. Analyse stratégique. Enfin, il faut analyser les différentes stratégies de communication envisageables. Et ce, en tenant absolument compte de l'aversion au risque de son équipe. L'idée est alors d'éviter à tout prix de déclencher un vent de panique, tout en tentant de minimiser les coûts dus à la catastrophe si elle venait à survenir.

Comment effectuer une telle analyse, me direz-vous? Comme suit :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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