Comment ne pas faire paniquer son équipe?

Publié le 14/07/2014 à 06:09

Comment ne pas faire paniquer son équipe?

Publié le 14/07/2014 à 06:09

Puis, ils ont regardé ce que donnait leur modèle de calcul dans une multitude de cas de figure. Quand une petite catastrophe menace. Quand une énorme catastrophe se profile à l'horizon. Quand plusieurs menaces surgissent en même temps. Etc.

Dans un premier temps, ils ont découvert ceci :

> Coûts modestes. Lorsque les coûts potentiels de la catastrophe sont somme toute modestes, la simple intuition permet de trouver la meilleure attitude à adopter. Il suffit au gouvernement de faire un rapide calcul Bénéfices/Coûts pour découvrir la meilleure annonce à faire à la population. «Si une inondation menace un quartier d'une ville, il est clair qu'inviter les gens à se retrousser les manches et à dresser un barrage à l'aide de sacs de sable est une sage attitude. Cela ne déclenchera pas de panique», indiquent les deux chercheurs dans leur étude.

> Coûts élevés. Lorsque les coûts potentiels de la catastrophe sont élevés, alors là, la donne change. Pourquoi? Parce que, comme l'ont découvert les deux chercheurs, il apparaît un phénomène inattendu : l'interdépendance. L'interdépendance? Une petite illustration s'impose… La catastrophe annoncée est terrible, en ce sens qu'elle a de quoi faire peur, de semer la terreur. Et elle est dès lors multiple. De fait, une telle catastrophe ne peut pas être unique : par exemple, un tremblement de terre majeur peut déclencher des incendies gigantesques, mais aussi des explosions dans les zones industrielles et par suite une pollution environnementale monumentale. Les périls sont, on le voit bien, nombreux, et surtout interdépendants.

Dans un deuxième temps, les deux chercheurs se sont, bien entendu, demandé comment un gouvernement pouvait faire face avec efficacité à l'interdépendance inhérente des catastrophes. Vaut-il mieux alerter les gens du tremblement de terre à venir, sans donner de détails, ou plutôt les prévenir des dangers qui en découlent, comme le risque élevé d'incendies majeurs, d'explosions d'usines et de pollution environnementale?

MM. Martin et Pindyck ont creusé davantage dans leurs données et mis ainsi au jour une véritable pépite d'or. À savoir ceci :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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