Le but de l’opération est d’atteindre l’équilibre, celui-ci étant entendu comme le moment où les décisions des joueurs sont optimales pour eux. «Nous allons procéder à rebours pour effectuer nos calculs économétriques. Nous allons commencer par la fin du scénario et remonter le fil des événements étape par étape, histoire de comprendre ce qui va déterminer le choix optimal d’un joueur à chaque étape. Cela nous permettra de saisir ce qui fait qu’un individu se transforme, ou non, en rebelle», indiquent les deux chercheurs dans leur étude.
Résultat? L’espoir d’engranger des profits personnels grâce à la guerre civile jouent un rôle minime dans la décision de devenir un rebelle. En réalité, les deux vraies motivations sont :
- La volonté de survivre, c’est-à-dire que l’individu considère que sa vie court moins de risque à combattre les armes à la main que de rester les bras ballants à la merci des autorités en place;
- L’identification à la cause défendue par les rebelles.
Par conséquent, la personne qui se transforme du jour au lendemain en rebelle ne le fait pas dans l’espoir de gagner quelque chose pour elle, mais plutôt pour se préserver des abus du régime en place ou pour défendre une vision différente de celle des dirigeants. Et ce, en se battant bec et ongles.