BLOGUE. La Caisse de dépôt semonce SNC-Lavalin quant aux montants versés à des membres de sa direction. Bravo. On aurait cependant aimé la voir aller juste un peu plus loin, avec une simple question supplémentaire.
Alors que les investisseurs institutionnels semblent pour le moins apathiques dans ce dossier, il faut saluer l'effort de l'institution.
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Il y a quelques jours, on déplorait en cet espace l'inaction de la Caisse de dépôt quant à l'indemnité de départ de 4,9 M$ accordée à l'ancien grand patron Pierre Duhaime (SNC-Lavalin: qu'attend la Caisse pour intervenir?).
On ne sait si l'épître a eu une influence sur la réflexion de l'institution, mais, même s'il n'est pas nommément visé par la lettre de la première vice-présidente aux Affaires juridiques, monsieur Duhaime est nettement l'objet principal des doléances.
Là où est le problème
Pierre Duhaime a été relevé de ses fonctions il y a quelques semaines parce qu'il a personnellement autorisé des paiements inexpliqués de 56 M$ (il a ordonné le paiement de 33,5 M$, et était informé du premier paiement de 22,5 M$). Une entente conclue avec SNC-Lavalin est à l'effet qu'il recevra une indemnité de départ évaluée à 4,9 M$.
L'ancien dirigeant n'a pas nécessairement commis une faute lourde dans l'exécution de sa tâche, et il est possible qu'il ait droit à cette indemnité. Il est cependant également possible qu'il ait commis une faute lourde, et, dans ce cas, l'indemnité devrait lui être, sinon totalement refusée, à tout le moins substantiellement réduite.
La difficulté dans toute cette histoire réside dans le silence de SNC quant au témoignage de monsieur Duhaime lors de l'enquête interne. Il est réputé y avoir collaboré. Alors: savait-il à quoi était destiné cet argent et comment il avait été utilisé? Était-il au courant d'activités de corruption ou de potentielles activités de corruption?
Rien dans les indications données par le conseil d'administration de SNC ne permet de savoir ce qu'il a dit.