François Pouliot: Restos, la critique des analystes

Publié le 27/06/2011 à 09:15, mis à jour le 27/06/2011 à 09:15

François Pouliot: Restos, la critique des analystes

Publié le 27/06/2011 à 09:15, mis à jour le 27/06/2011 à 09:15

 

Quel est votre restaurant favori ?

Ok, au risque de prêcher pour sa paroisse : le Martini, de Lac-Etchemin. Si un jour vous y passez, la probabilité de s'y croiser est assez élevée. Essayez la pizza, et vous repartirez sans doute avec une autre sous le bras.

Si l'établissement était coté en Bourse, on y aurait depuis longtemps mis quelques épargnes et songé à une expansion par franchises. Malheureusement, tel n'est pas le cas.

On s'est cependant demandé à quoi ressemblait ces jours-ci la critique des analystes sur le secteur de la restauration.

LÀ OÙ LA CRITIQUE DOUTE

Tim Hortons (THI, 43,41$)

La recette du café, des beignes, des sandwichs et maintenant, de plus en plus, de la crème glacée (Coldstone) est gagnante. Les bénéfices de Tim continuent de progresser.

Pas nécessairement à la vitesse que certains espéreraient, mais les efforts de développement aux États-Unis, qui retiennent pour l'instant un peu la rentabilité, devraient porter leurs fruits.

La critique est moins bonne quant au prix. À plus de 18 fois le bénéfice attendu, le titre paraît à certains pleinement évalué.

Répartition des voix : 2 analystes sont à " achat ", 3 à " surperformance " et 11 à " conserver ". La cible moyenne est à 47 $.

LÀ OÙ LA CRITIQUE EST PARTAGÉE

Yum ! Brands (YUM, 54,83 $ US)

La société mère des PFK, Pizza Hut et Taco Bell. Les affaires sont moyennes aux États-Unis, où les ventes reculent. Mais elles vont à la vitesse grand V en Chine, où les recettes des établissements comparables ont grimpé de 13 % au dernier trimestre.

Les optimistes, comme Morningstar, voient la croissance s'accentuer en Chine grâce aux marques précitées, mais aussi grâce à l'acquisition d'autres chaînes locales comme Little Sheep. Dans 10 ans, le nombre des restaurants de Yum pourrait bien être passé de 37 000 à 47 000.

Les moins enthousiastes, comme Deutsche Bank, ont cependant un petit problème avec la valeur actuelle du titre : le consensus est teinté d'optimisme et le titre s'échange en plus à un multiple optimiste de 19 fois le consensus.

Répartition des voix : 5 " achats ", 5 " surperformance ", 11 " conserver ". Cible moyenne : 57,50 $ US.

LÀ OÙ LA CRITIQUE EST PLUTÔT FAVORABLE

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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