Ne blâmez les profits pour la chute boursière

Publié le 03/02/2014 à 17:26

Ne blâmez les profits pour la chute boursière

Publié le 03/02/2014 à 17:26

Pendant que la Bourse américaine continue sa glissade lundi, Bespoke Investment Group, y va de cette boutade, question d'alléger l’atmosphère soudainement plus sombre des marchés.

La Bourse américaine a prolongé lundi son pire début d’année depuis 2010 : en date du 3 février, le Dow Jones avait  perdu 7,3 % depuis le début de l’année ; le S&P 500 avait cédé 5,8 %, depuis son sommet du 15 janvier.

Il faut dire que les investisseurs ont perdu l’habitude : le S&P 500 n’avait pas connu de recul d’au moins 10 % depuis 2010.

Pourtant, depuis le début du dévoilement des résultats du quatrième trimestre, le 9 janvier, les titres du S&P 500 se sont appréciés en moyenne 0,38 % à la publication de leurs résultats.

Or, le S&P 500 a perdu plus de 5 %, depuis.

Normalement lorsque l’indice baisse pendant le dévoilement des bénéfices trimestriels, les titres baissent individuellement aussi, note Bespoke.

Les titres du S&P 500 se sont appréciés de 0,38 % en moyenne en publiant leurs résultats

« Cela indique les investisseurs sont relativement heureux des résultats et de ce qu’ils entendent lors des appels-conférence. Malheureusement, des événements externes jouent les trouble-fête et enlèvent le goût de détenir des actions en général. Puisque les profits restent le déterminant de la valeur des actions à long terme, la réaction des titres individuels aux profits est de bon augure pour la santé de la Bourse », écrivent les auteurs de Bespoke.

La chute des marchés émergents. le ralentissement chinois et le retrait de liquidités par la Fed changent le régime en Bourse. Les moins bonnes données américaines ne sont pas inquiétantes puisque le vortex polaire semble avoir nettement refroidi l'humeur dépensière des consommateurs et des entreprises, en décembre et en janvier..

Encore 2 % de recul ?

Jusqu’à maintenant 69 % des entreprises du S&P 500 ont surpassé les prévisions au quatrième trimestre de 2013, avec une croissance globale de 8,9 %, soit 3 % de plus que les estimations.

Tony Dwyer, stratège américain de Canaccord Genuity, suppute que le S&P pourrait cesser sa chute au niveau de 1700 points, soit environ 10 % sous son sommet du 15 janvier.

À ce niveau, l’indice serait techniquement « survendu », précise M. Dwyer.

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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