Récession ou pas?

Publié le 04/10/2011 à 08:19

Récession ou pas?

Publié le 04/10/2011 à 08:19

Blogue. Avec la baisse des Bourses, les investisseurs semblent de plus en plus convaincus que l’économie est ou se dirige en récession. Pourtant, les statistiques, sans montrer de croissance fabuleuse, n’indiquent pas de récession.

Par exemple, hier, l’indice ISM pour le mois de septembre, important indicateur du secteur manufacturier aux États-Unis, a progressé à 51,6, surpassant les attentes des économistes. Non seulement le secteur manufacturier est en croissance, mais celle-ci augmente légèrement de rythme.

La semaine dernière, les demandes d’assurance-chômage ont reculé sous les 400 000, le plus bas niveau en six mois. Les ventes au détail demeurent supérieures à celles de l’an dernier et les plus récentes ventes d’autos ont été relativement bonnes. La transport par chemin de fer continue de montrer de la croissance. Etc.

Warren Buffett, en entrevue avec Charlie Rose vendredi dernier, a mentionné que partout dans ses 70 entreprises privées la reprise se poursuivait, à l’exception des activités liées à l’immobilier résidentiel.

Tout cela indique qu’en date du 30 septembre et qu’au troisième trimestre, l’économie américaine n’était pas en récession. Les résultats des sociétés qui seront publiés dans les prochaines semaines devraient donc être relativement bons. Mais ils pourraient bien ne vouloir rien dire.

En effet, si la Bourse dégringole, c’est que les investisseurs anticipent une récession ou du moins un fort ralentissement (en fait, le ralentissement est déjà parmi nous car la croissance est moins forte que l’an dernier).

J’ai un grand respect pour les capacités de la Bourse d’anticiper les événements. Mais, dans le contexte actuel, je me pose des questions. J’ai rarement vu un marché aussi émotif, aussi paranoiaque. Au point où je me demande si les investisseurs n’inventent pas des fantômes pour se faire peur.

Toutefois, je suis conscient que les marchés financiers peuvent provoquer ce qu’ils craignent en raison du climat de confiance déjà passablement déprimé.

De toute façon, les cours de bien des titres anticipent déjà un fort ralentissement.

Enfin, il ne faut pas oublier que plus les cours baissent, plus le potentiel de gain augmente et le risque baisse.

Bernard Mooney

 

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