Internet : Québec, la grande championne de la très haute vitesse

Publié le 19/02/2015 à 12:51

Internet : Québec, la grande championne de la très haute vitesse

Publié le 19/02/2015 à 12:51

Par TC Media

Par Thaïs Martel et François Cattapan, Québec Hebdo

Alors que l’accès à l’Internet haute vitesse (5 Mbit/s et plus) n’est pas un acquis pour les PME du Québec comme on le constate sur notre carte, l’accès à la très haute vitesse demeure limité, même à Montréal. Or, la ville de Québec émerge comme une championne québécoise sur ce front.

À lire : Une cartographie de l'accès à Internet haute vitesse

«Québec est la ville qui a la meilleure couverture Internet. Chacun des 300 000 foyers [du noyau urbain des deux rives du fleuve] a accès à la fibre optique à domicile. Ça signifie un accès à 175 Mbit/s et une même vitesse en upload et en download», explique Nicolas Poitras, vice-président services résidentiels chez Bell.

Si Québec bénéficie aujourd'hui d'une couverture Internet très rapide sur presque 100% de son territoire, c'est que la ville a été la première choisie par Bell pour l'implantation de son réseau de fibre optique entre 2010 et 2012. «Nous voulions une ville importante pour voir comment les consommateurs allaient réagir à l'offre. Québec présentait une économie en santé, beaucoup de PME susceptibles de bénéficier d'un service plus rapide et un réseau aérien qui facilitait l'installation», explique M. Poitras.

Les entreprises de Québec plus productives?

Alain Aubut, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec (CCIQ), considère que la progression des services Internet dans la région de Québec a profité de la demande provenant du créneau de pointe gravitant autour du Parc technologique, de l'Institut national d'optique et des créateurs de jeux vidéo. «Les besoins en matière de technologie d'information éclatent et varient en fonction des secteurs d'activités économiques. Les fournisseurs de services en ligne ont vu l'intérêt de raffiner leurs infrastructures», commente-t-il.

Bien des entreprises ont vu la différence. «Être bien branché, ça donne des ailes. C'est nécessaire dans notre milieu. On ne peut pas se permettre que des entreprises soient limitées faute d'être branchées. Les alliances stratégiques dans un univers mondialisé font souvent en sorte qu'une petite PME d'ici est en affaires avec un gros partenaire européen. Dans ce contexte, les communications deviennent essentielles», estime Natalie Quirion, directrice générale du Parc technologique du Québec Métropolitain.

Alain Aubut apporte toutefois une nuance. Parce qu'entre l'offre et la demande, l'écart peut être grand. «Certes on a des canaux optimisés et la performance se trouve maximisée, mais on déplore qu'encore trop peu d'entrepreneurs les utilisent pleinement. Notre défi à la Chambre de commerce consiste justement à amener nos membres à voir l'utilité de développer leur réseau. Il faut percevoir ce qu'on va en retirer, parce que le modèle d'affaires évolue en intégrant les technologies». À Québec, 97,7% des entreprises de cinq employés et plus ont accès à la haute vitesse, mais seulement 15,6% vont jusqu'à la très haute vitesse.


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