Quand Internet est lent, les entreprises le sont aussi


Édition du 14 Février 2015

Quand Internet est lent, les entreprises le sont aussi


Édition du 14 Février 2015

La plupart des spécialistes s’entendent pour dire que la vitesse d’Internet a un impact sur la productivité des entreprises, mais cet impact reste difficile à quantifier. L’une des rares études l’ayant démontré statistiquement, dévoilée dans l’article scientifique « The need for speed : Impacts of Internet connectivity on firm productivity », évoque un écart de productivité de 7 à 10 % entre les en- treprises ayant adopté Internet haute vitesse et les autres.

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« Les entreprises branchées à Internet haute vitesse, par exemple, peuvent améliorer leur chaîne d’approvisionnement en achetant sur Internet, améliorer leur système de gestion des stocks et, plus généralement, être mieux connectées à leurs clients et partenaires », illustre Arthur Grimes, le chercheur néo-zélandais qui a cosigné l’étude en question, publiée en 2011 dans le Journal of Productivity Analysis.

Aujourd’hui, il semble que l’Internet haute vitesse ne suffise plus. Désormais, c’est l’Internet à très haute vitesse (100 Mbits/s et plus) qui est l’objectif à atteindre. Or, seulement 16,1 % des entreprises québécoises branchées dispose- raient d’une telle connexion. Qui plus est, le taux d’adoption fluctue grandement d’une région à l’autre, puisque l’offre d’Internet à très haute vitesse est inégale. Alors que Lanaudière (21 %) mène la danse, les régions du Nord-du-Québec (9 %), de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (12,2 %), de Chaudière-Appalaches (12,4 %) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (13,2 %) ferment la marche.

La très haute vitesse difficile à obtenir à Montréal

On pourrait croire que seules les PME en région doivent composer avec une connexion trop lente pour leurs besoins. Pourtant, même au coeur de Montréal, certains secteurs n'ont pas accès à des forfaits à très haute vitesse auprès des fournisseurs traditionnels. C'est le cas de la maison d'édition les Malins, située à deux pas de la station de métro Beaudry.

«Avec six employés connectés en même temps et tous nos fichiers lourds qui se sauvegardent automatiquement sur Dropbox, c'est clair qu'on aurait besoin de quelque chose de plus rapide», déplore Marc-André Audet, pdg de l'entreprise.

Disposant d'une connexion de 60 Mbits/s (et de seulement 10 Mbits/s en téléversement) fournie par Vidéotron, Marc-André Audet aurait aimé passer à une connexion plus rapide, mais ni Vidéotron ni Bell n'offrent une vitesse supérieure dans son secteur.

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