Internet à deux vitesses


Édition du 14 Février 2015

Internet à deux vitesses


Édition du 14 Février 2015

[Photo: Shutterstock]

Pour les consommateurs, une vidéo saccadée ou une conversation sur Skype inaudible peut causer une frustration aiguë. Pour les entreprises, une connexion lente est synonyme de perte en productivité. Or, au Québec, l'accessibilité à Internet varie radicalement d'une région, voire d'une rue à l'autre. Et plusieurs PME en font les frais.

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«La lenteur d'Internet, c'est un très gros problème. Ça touche notre productivité en ce sens qu'on n'est pas capable de se développer autant qu'on aimerait le faire», lance André-Luc Lafortune, directeur technique de Compo Recycle, une entreprise de Chertsey qui fait dans la collecte de déchets. L'entreprise exploite une flotte de 30 camions munis de GPS. Or, avec une connexion d'à peine 6 mégabits par seconde (Mbits/s), Compo Recycle doit composer avec des délais dans la mise à jour de la géolocalisation de sa flotte.

Pour cette PME, les problèmes découlant de la lenteur de sa connexion Internet ne finissent pas là. Cette dernière étant trop lente pour permettre l'utilisation d'un réseau privé virtuel (en anglais, VPN pour virtual private network), la comptabilité du garage de Compo Recycle, situé à 30 minutes de voiture de son siège social, doit être effectuée à part : «On ne peut pas faire la comptabilité sur notre système principal à cause d'Internet, alors on est obligé de la faire en double», déplore André-Luc Lafortune.

Le cas de Compo Recycle illustre bien les limites de l'infrastructure Internet en région, où Internet haute vitesse, soit d'au moins 5 Mbits/s, se rend, mais où il est souvent difficile d'obtenir des débits plus élevés. En effet, 95,3 % des entreprises québécoises de cinq employés ou plus qui sont branchées disposent d'une connexion haute vitesse, selon l'Institut de la statistique du Québec.

En 2015, toutefois, une connexion de 5 Mbits/s ne suffit plus pour une PME. Ce sont les connexions à très haut débit, oscillant entre 100 Mbits/s et 1 gigabit par seconde (Gbit/s), qui constituent la nouvelle norme. «Si on veut visionner de la vidéo, si on veut faire de la télématique [géolocalisation via des GPS connectés] ou télécharger des documents, 5 Mbits/s, on pourra faire un des trois, mais pas les trois en même temps, soutient Gaston Dufour, directeur général associé de la Fédération des coopératives de câblodistribution du Québec (FCCQ). Une vitesse de 100 Mbits/s, c'est le minimum pour une entreprise aujourd'hui.»

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